La Présidente de la Région Poitou Charentes ne s'est pas encore exprimée sur ce dossier qui est suivi au plus près par les responsables de l'exécutif régional. Ce matin, direction et syndicats d'Heuliez se retrouveront devant le tribunal de commerce de Niort.
Le député (PS) des Deux-Sèvres, Jean Grellier, a décidé de jeter toutes ses forces dans la bataille et ne verrait pas d'un mauvais oeil la reprise de l'équipementier automobile par un groupe espagnol, Gestamp, qui s'est dit intéressé par le gros contrat qui était en cours de négociation entre Heuliez et Volkswagen.
Cette information, révélée ce mardi matin par nos confrères du Courrier de l'Ouest, décrit Gestamp comme un énorme groupe qui emploie 25 000 salariés et dispose de 95 usines dans 22 pays. Un autre repreneur - d'origine allemande et qui reste discret- est également sur les rangs pour la reprise d'Heuliez qui n'a pu vendre que 800 véhicules électriques alors qu'il pensait en écouler 10 000.Pour Ségolène Royal, le dossier est d'autant plus brûlant qu'Heuliez risque de ne plus pouvoir payer les salaires de mars, versés normalement le 11 avril. C'est un dossier emblématique porté par Ségolène Royal depuis plusieurs années, mais un dossier qui file entre les doigts de la présidente de la Région Poitou-Charentes. Le dépôt de bilan de l'entreprise est un mauvais coup porté à la croissance verte et à l'avenir de la voiture électrique qui étaient deux des chevaux de bataille de la présidente de la Région Poitou Charentes qui a injecté quelques 9 millions d'euros dans cette entreprise deux-sévrienne.
Avec Fabrice Bidault, l'un de nos spécialistes de la politique au sein de la rédaction de France 3 Poitou Charentes, voici un retour sur plusieurs années d'étroite collaboration entre Heuliez et Ségolène Royal.
Pour l'exécutif de la Région, seul Jean-François Macaire, vice-président (PS) de la Région Poitou Charentes, est habilité à communiquer sur ce dossier.
Selon lui, la solution ne pourra venir que de la reprise d'Heuliez par Volkswagen, ce qu'il a confirmé à Sandrine Leclère et Julien Delage.