Heuliez SAS sera fixée sur son sort demain. La décision du Tribunal de commerce sera rendue ce jeudi 11 avril à 11h30.

Ce matin, la direction d'Heuliez SAS a déposé un dossier de cessation de paiement devant la tribunal de commerce de Niort en présence de délégués syndicaux de l'entreprise de Cerizay. La décision du tribunal de Niort sera connue demain jeudi 11 avril à 11h30.

Etaient présents à cette audience, qui n'était pas ouverte à la presse, notamment Eric Dumay, le directeur général d'Heuliez, Claude Point représentant des salariés (CFDT), et François de Gaillard, l'actionnaire principal de Baelen Gaillard Industrie (BGI) auquel Heuliez appartient depuis juin 2010.

A la sortie de l'audience, les délégués syndicaux ont indiqué que l'on semblait s'orienter vers un redressement judiciaire avec une période d'observation peut-être de trois mois et la nomination d'un administrateur judiciaire. Ce délai devrait laisser le temps soit de finaliser un important contrat de fourniture de pièces détachées avec Volkswagen, ce qui sauverait l'activité et les finances de l'entreprise, soit de trouver un repreneur. Pour l'instant, on parle de deux repreneurs possibles, una llemenad et un espagnol.
La majorité des quelques 300 salariés du site de Cerizay dans le nord des Deux-Sèvres avait fait le déplacement à Niort pour se retrouver tôt ce matin devant le tribunal de commerce.
Après l'audience, ils se sont montrés soulagés d'avoir éviter la liquidation judiciaire immédiate mais inquiets pour l'avenir et leur emploi et amères de se retrouver pour la troisième fois devant ce tribunal. Il s'agit en effet du troisième dépôt de bilan en cinq ans pour l'entreprise.
Si la période de redressement judiciaire est confirmée demain matin, ils ont l'assurance de percevoir les payes du mois de mars en début de semaine prochaine. Les sommes à verser seront alors prises en charge par le fond des AGS. Le régime de garantie des salaires (AGS) intervient si l'entreprise se trouve en procédure collective de sauvegarde, de redressement ou liquidation judiciaire et n’a pas de fonds disponibles pour payer les salaires ou les indemnités de licenciement.
L'Etat et les collectivités locales "vont maintenir leur mobilisation et rechercher toutes les voies et moyens pour préserver l'outil industriel et le savoir faire sur le site", avait assuré lundi le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg dans un communiqué.
Compte-rendu de l'audience de ce matin et réactions des salariés avec Morgane Tregouet et Cédric Cottaz










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