Les difficultés de l'entreprise Heuliez ont donné lieu à un échange d'amabilités via Twiiter entre Ségolène Royal et Jean-Pierre Raffarin. La présidente de la région Poitou-Charentes met en cause son prédécesseur sur une affaire d'appartement qui aurait été payé par la Région.
C'est Jean-Pierre Raffarin, qui le premier a ouvert les hostilités hier. S'exprimant sur les difficultés de l'entreprise Heuliez, financièrement soutenue par la Région Poitou-Charentes, le sénateur UMP de la Vienne a publiquement appelé la Cour des Comptes à se pencher sur le dossier et à dire la vérité.
Débat sur l'action du Conseil régional dans le dossier #Heuliez. La Chambre régionale des comptes dira sans doute la vérité.
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 10 avril 2013
Une pique clairement destinée à la présidente de la Région qui n'a jamais ménagé ses efforts pour soutenir l'équipementier automobile.Discrète depuis le début de la semaine, Ségolène Royal est sortie de son silence cet après-midi. Elle aussi, via Twitter. Pointant d'abord les "attaques vipérines" de Jean-Pierre Raffarin et invitant "ceux qui ne font rien" à se taire, elle a ensuite mis en cause son prédécesseur au Conseil régional. Au coeur de cette attaque : une affaire d'appartement situé à Paris et qui aurait été payé par des fonds de la Région.
Raffarin nous parle de la Cour des comptes ? Il va donc enfin rembourser à la Région loyer et charges d'un appartement en face du Sénat ?
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 11 avril 2013
La réponse de Jean-Pierre Raffarin ne s'est pas fait attendre; depuis le Sénat où il présidait la séance, le sénateur de la Vienne a qualifié les propos de "notre banquière" Ségolène Royal , d'injurieux, ne disant rien de plus sur cet appartement.Pour masquer son échec industriel @royalsegolene pratique l'injure. Je rappelle à notre "Banquière" qu'on attend d'elle des résultats. Enfin
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 11 avril 2013
Déjà en 2008...
Il y a cinq ans déjà, la même affaire d'appartement avait donné lieu à une passe d'armes médiatique entre les deux mêmes protagonistes.Ségolène Royal avait demandé des comptes à Jean-Pierre Raffarin pour "avoir fait payer par la région un appartement privé rue de Vaugirard à Paris".
Accusation que l'intéressé avait démenti par voie de presse assurant n'avoir "jamais été logé par la région Poitou-Charentes, ni à Poitiers, ni à Paris. Les locaux que la région a loués à Paris, pendant une durée limitée, par une décision publique prise en toute légalité en mars 1999, ont été exclusivement affectés aux collaborateurs des services de la région, dans le cadre d'une mission nationale confiée par l'Association des régions de France à la région Poitou-Charentes. Cette location s'est achevée avec la mission, en 2002. »