La rentrée scolaire 2013, version Peillon

La rentrée scolaire 2013, version Peillon, sera marquée par des créations de postes pour la première fois en six ans et par de nouveaux dispositifs en primaire.

Ce sera  la première rentrée scolaire version Peillon. Selon la circulaire publiée hier matin par le ministère de l'Education, la rentrée en septembre prochain sera marquée par des créations de poste pour la première fois en six ans et par de nouveaux dispositifs en primaire.


« Plus de maîtres que de classes »

Alors que François Hollande a promis 60.000 créations de postes dans l'enseignement pendant son quinquennat, 6.770 de ces postes seront créés en septembre prochain dans les établissements publics. Il s'agit de faire face à l'arrivée de 30.000 élèves supplémentaires dans le primaire et autant dans le secondaire, remettre sur pied une formation initiale des professeurs avec la création des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), relancer la scolarisation des moins de 3 ans dans les zones défavorisées pour lutter contre l'échec scolaire, mettre en oeuvre le principe du « plus de maîtres que de classes » pour varier les pratiques pédagogiques, ainsi que de renforcer les remplacements.


Modification des rythmes scolaires

C’est la réforme qui exaspère les enseignants et certains syndicats depuis des mois. L’idée est de réduire chaque journée de cours de 45 minutes et intégrer 3 heures d’activités péri-éducatives au calendrier hebdomadaire. Les élèves auraient ainsi une demi-journée de classe en plus par semaine. Certaines villes ont choisi de repousser à 2014 ce changement de rythme.
 


Afficher Bilan du SNUipp-FSU : Mise en place de la réforme des rythmes scolaires. 2013 ou 2014 ? sur une carte plus grande

- En vert, les départements pour lesquels une majorité d'élèves seront concernés par la réforme en 2013.

- En rouge, les départements pour lesquels une majorité d'élèves seront concernés par un report de la réforme en 2014.


Lutte contre l’échec scolaire

Le ministère soutiendra en priorité les établissements les plus en difficultés. Dans les faits, Vincent Peillon souhaite qu’il y ait « plus de maîtres que de classes » pour que certains enseignants puissent intervenir en binôme ou organiser des travaux en petits groupes.

Une carte scolaire moins souple

Pour réduire l'échec scolaire, des Assises de l'éducation prioritaire seront organisées à l'automne, et le ministère prévoit de relancer des « internats-relais », où des élèves en difficulté pourront être envoyés temporairement avant de regagner leur établissement d'origine. Le modèle des « internats d'excellence », mis en oeuvre sous la droite, considéré comme coûteux et réservé à quelques uns, ne sera pas développé, sans disparaître pour autant. Une charte de l'internat sera rédigée avec les collectivités locales.

Pour « plus d'équité », le ministère a décidé de prendre en compte en dernier un des motifs de dérogation pour affecter les élèves dans le secondaire, le « parcours scolaire particulier », souvent utilisé comme alibi pour contourner la carte scolaire. Des langues rares comme le russe sont souvent demandées par les parents pour éviter un établissement dans leur secteur. Vincent Peillon, partisan d'une mixité sociale et scolaire, compte ensuite revenir sur l'assouplissement de la carte scolaire, sous une forme qui reste à définir.

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