Les deux députés socialistes de Vendée, Sylviane Bulteau et Hugues Fourage, ont fait l'objet de menaces des anti-mariage pour tous. Ils ont été menacés de mort dans une lettre très explicite signée du même sigle "IFO" que d'autres lettres de menaces comme celle contre le juge Gentil à Bordeaux.
Les deux députés socialistes de Vendée, Sylviane Bulteau et Hugues Fourage, ont fait l'objet de menaces des anti-mariage pour tous. Dans la lettre qu'elle a reçu ce jeudi, Sylviane Bulteau explique qu'elle a été menacée de mort : "c'est une menace d'enlèvement et après de me faire sauter aux explosifs, donc c'est l'oeuvre de quelqu'un d'assez déséquilibré mais on fait attention quand même". La lettre reçue par la députée, dans laquelle elle est appelée "l'otage", lui reproche "d'être de ceux qui veulent changer les bases de notre civilisation".
Des menaces de violences
L'auteur des lettres poursuit : "si pour diverses raisons l'otage ne pouvait être atteint", poursuit le courrier,"la personne sacrifiée sera l'une de ses proches". "Nous sommes sûrs qu'après une ou deux disparitions, le projet de loi sera retiré", ajoute le ou les auteurs. "Par cet ultimatum nous signifions à l'otage que si la loi scélérate du mariage pour tous est votée, il paiera le prix fort!"
Des menaces prises au sérieux
"On doit toujours prendre au sérieux des menaces de mort surtout quand elles sont explicitées comme elles le sont", a déclaré Mme Bulteau.La femme politique avait reçu ce courrier de deux pages adressé à son nom, mercredi à la permanence PS
de la Roche-sur-Yon, est barré sur la première page d'un post-it sur lequel est écrit "IFO" et en dessous, "Condamnation", selon la copie de la lettre.
Le député socialiste "Hugues Fourage a aussi reçu des menaces, même si ce ne sont pas des menaces de mort, lui c'est des menaces de saccager sa maison", a ajouté Mme Bulteau, qui a précisé qu'elle et son collègue entendaient porter plainte. "La violence est telle qu'on en vient même à faire ça à des députés comme Hugues
Fourage et moi qui ne sommes pas du tout des députés en pointe ni dans les médias nationaux ni sur le mariage", a-t-elle ajouté.
Les mêmes menaces que le juge Gentil ?
Ce sigle "IFO" avait également été retrouvé fin mars sur une série de lettres de menaces adressées à plusieurs journalistes ainsi qu'au juge d'instruction Jean-Michel Gentil qui s'occupe de l'affaire Bétencourt à Bordeaux.Aucune personne de ce groupe n'a encore été interpellée dans le cadre de l'enquête sur ces menaces et dans les lettres de mars la signature intégrale, qui n'est pas présente dans le courrier de Mme Bulteau était: "IFO", "Interaction des forces de l'ordre Paris-Melun-Rouen-Caen-Cherbourg-Rennes". Ces courriers en outre
stigmatisaient la "corruption" ou les "juges rouges", mais ne parlaient pas de la loi sur le mariage pour tous.