Le 9 avril 2012, alors qu'il pêchait à l'ouest de Belle-Ile-en-Mer, le chalutier Père Milo a été percuté par un chimiquier turc le Lady Özge. Le patron du bateau de pêche, Christophe Rio, disparaîtra dans l'accident. Depuis, son père se bat pour que le procès du naufrage se déroule en France.
L'un s'en est sorti, l'autre pas. Le matelot du Père Milo, Gaël Gerlin, a pu être sauvé. Son patron, Christophe Rio, âgé de 40 ans, n'a jamais été retrouvé.Son père Martial n'a jamais été convaincu par le rapport du BEA Mer (Bureau d'enquêtes sur les accidents et événements en mer). Il estime toujours que l'enquête menée n'apporte pas de preuves irréfutables sur les manquements relevés à l'égard de son fils.
Les enquêteurs avaient identifié une absence de veille et une alarme radar non activée à bord du Père Milo. Le patron était en passerelle, le matelot en cuisine alors que les conditions météorologiques étaient jugées bonnes.
A bord du chimiquier turc deux marins étaient de quart à la passerelle. Lorsqu'à 2 milles, le chalutier a été détecté, le chef de quart a estimé que le navire de pêche faisait une route normale et qu'il n'était pas nécessaire de changer son cap en l'absence de risque de collision : la suite a démontré le contraire.
Pour Martiel Milo, "le rapport du BEA Mer n'apporte pas les preuves irréfutables de ce que les enquêteurs avancent, concernant la veille et le suivi de situation à bord du Père Milo ». Il dénonce en vrac des difficultés liées à la diplomatie entre la France et la Turquie et demande que le procès du naufrage se déroule à Lorient et non en Turquie.