Hasard du calendrier, Bordeaux rencontre Evian TG ce dimanche soir en clôture de la L1. Une répétition générale de la finale de Coupe de France avec des leviers, sportifs ou psychologiques, qui pourraient influer sur leurs retrouvailles cinq jours plus tard au Stade de France.
" C'est compliqué de parler de ce match. On ne sait pas trop quoi faire et quoi qu'on fasse, si on fait telle chose dimanche et qu'on perd le vendredi en Coupe, on pourra dire qu'il fallait envisager l'inverse ", reconnaît l'entraîneur des Girondins de Bordeaux, Francis Gillot.
De toute sa carrière de coach, Gillot n'avait jamais connu pareil cas de figure. Du coup, on est forcé de le croire quand il affirme ne pas connaître " la méthode idéale pour gagner les deux matches ". Entre " la gestion de la forme des joueurs pour les amener au top en finale " et " le danger de perdre des joueurs sur carton ou blessure ", Gillot n'a pour l'heure pas tranché. " Se dévoiler ou pas dès dimanche ne me dérange pas, les deux équipes se connaissent assez, constate t-il. Dimanche, on va voir les forces et faiblesses de l'adversaire en direct, il n'y aura pas d'effet de surprise pour la finale. Après, tout dépend de l'équipe qu'ils vont mettre aussi ".
Avec deux suspendus (Benoît Trémoulinas et Julien Faubert) et trois incertains (Grégory Sertic, Cheick Diabaté et Henrique), Bordeaux pourrait cacher son jeu pour la dernière en L1. " Mais si on ne joue pas à fond, on ne gagnera pas ce match ", estime l'entraîneur, pas persuadé qu'une victoire de l'un ou de l'autre influera sur la finale.
Evian veut assurer le maintien
De leur côté, les Savoyards, quasiment assurés du maintien, ne font pas de ce premier face-à-face " une répétition " en bonne et due forme. Pour le milieu Cédric Barbosa, " il ne faut pas se voiler la face, ce sera dur de se motiver. Mais psychologiquement, ce match n'est pas anodin ".
Selon lui, l'emporter dimanche " peut (leur) permettre d'avoir plus de chances de gagner la finale ". " Celui qui aura le plus d'envie fera la différence ", souligne Barbosa notant que la saison des Haut-Savoyards a été " longue et éprouvante ".
Très pragmatique, Pascal Dupraz, l'entraîneur de l'ETG, qui se rend à Chaban-Delmas avec " la meilleure équipe possible " ne voit en ce premier acte qu'un seul objectifn: le maintien pas encore mathématiquement assuré.
" Rien ne dit que le vainqueur du match de dimanche sera celui de vendredi prochain ", poursuit-il en étant assuré que " ce dernier match (de L1) n'aura absolument rien à voir avec celui de la finale de la coupe " Pour le technicien, " il faut entretenir la confiance " d'une équipe qui, depuis début février n'a connu que deux revers en Ligue 1, un parcours presque diamétralement opposé à celui des Girondins, qui, pris par la Ligue Europa et la Coupe de France, ont laissé de nombreux points en route (4 victoires, 5 nuls et 6 défaites).
Alors, doit-on s'attendre dimanche, à " un coup de bluff des entraîneurs ", selon l'expression de l'attaquant Henri Saivet ? Réponse tard dans la soirée.