Polémique entre Ségolène Royal et Aurélie Filipetti à propos d'un film

Désaccord entre S. Royal et A. Filippetti à propos d'un film ultraviolent "Only God Forgives", l'histoire d'une sanglante vengeance. La Présidente de région Poitou Charentes reproche à la ministre de la Culture d'avoir fait déclasser ce film interdit aux moins de 16 ans.

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Avec AFP

Une polémique a donc germé entre deux responsables PS à propos du classement du film "Only God Forgives". Ségolène Royal a mis en cause Aurélie Filippetti et la ministre de la Culture a répondu qu'elle s'était contentée de suivre l'avis de la commission ad hoc.
Sur France 5 dimanche, la présidente de Poitou-Charentes avait livré un plaidoyer pour l'éducation des jeunes contre les addictions et "toutes
les formes de violence
".
"Je regrette qu'Aurélie Filippetti ait fait déclasser un film ultra violent, qui était interdit au moins de 16 ans", "sous la pression des producteurs", a accusé
madame Royal, réagissant à des informations du Parisien Dimanche.

Elle faisait allusion à "Only God Forgives", du Danois Nicolas Winding Refn, qui était en lice à Cannes d'où il est reparti bredouille, et qui relate, avec force hémoglobine, cris de douleur et scènes de torture, une vengeance à Bangkok.
"Si les producteurs veulent des films toutes familles, qu'ils fassent des films visibles par toutes les familles", a argumenté Mme Royal.
"On ne peut pas à la fois faire les bénéfices liés à des films familiaux et en même temps polluer les jeunes avec des scènes d'extrême violence".

Après cette mise en cause directe, le cabinet de la ministre de la Culture a jugé nécessaire de "rectifier certaines inexactitudes".
"La ministre n'est en l'occurrence aucunement intervenue pour faire changer le visa donné par l'assemblée plénière de la Commission de classification des oeuvres cinématographiques le 23 avril lors du premier examen", a fait valoir la rue de Valois.
Elle a simplement demandé "un second visionnage, comme le décret l'y autorise, à la suite du recours du distributeur du film qui contestait le premier avis d'une interdiction aux mineurs de moins de seize ans avec avertissement", a ajouté l'entourage de Mme Filippetti.
Cette commission a à nouveau visionné l'oeuvre dont la star est le Canadien Ryan Gosling, et "après débat, a décidé de revenir sur son premier avis pour proposer une interdiction aux mineurs de moins de douze ans avec avertissement".

Le film est sorti la dernière semaine de mai sur les écrans français.

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