F. Forte, président du Limoges CSP, et P. Giannakis, son entraîneur, ont rendez-vous aujourd'hui à Paris devant la Commission Juridique et de Discipline de la Ligue Nationale de Basket pour tenter de débloquer la situation née de l’engagement du coach grec par la fédération chinoise.
Le 26 juin 2012, le Limoges CSP célébrait son titre de champion de France de Pro B tout juste acquis et frappait un grand coup en présentant son nouvel entraîneur : la légende grecque Panagiotis Giannakis, dit « le Dragon ». Limoges affichait ainsi ses ambitions, tout juste de retour dans l’élite. « On allait voir ce qu’on allait voir », même si chacun affirmait qu’il faudrait un peu de temps pour que la méthode Giannakis prenne à Limoges.
Une saison plus tard, le discours a quelque peu changé. Limoges n’a assuré son maintien que lors des ultimes rencontres, et s’il y eut des exploits, il y eut aussi de grosses déconvenues, notamment à Beaublanc, où l’on vit même un soir d’hiver l’attachant et fidèle Raphaël Desroses « péter un plomb ». Giannakis en demandait-il trop, ses joueurs n’en pouvaient-ils pas assez ? Entraîneur ou équipe, on a parfois pensé à une erreur de casting. Une saison plus que moyenne donc, même pour un promu, sans parler des à-côtés (polémiques sur l’arbitrage, incidents avec des pseudo-supporters, etc…) qui vinrent l’assombrir un peu plus.
Mais alors qu’on espérait pour 2013-2014, la bombe éclata fin avril : Panagiotis Giannakis allait devenir entraîneur de la sélection chinoise de basket. Une annonce qui sembla prendre le club au dépourvu, quand bien même le grec, une fois l’engagement rendu officiel, affirma qu’il entendait honorer son contrat avec Limoges, jusqu’à la fin de la saison prochaine. Avant les JO de Rio 2014, la sélection chinoise n’aura « que » les Jeux Asiatiques à disputer cet été, avant la reprise du championnat de France et après tout, il existe des précédents en LNB (cf Vincent Collet).
On semblait s’acheminer vers un statu quo, quand le départ, d’après le club non-annoncé, de Giannakis en Chine mi-mai pour une prise de contact, alors qu’il devait honorer des engagements avec des partenaires du CSP, envenima les choses.
Depuis, nul ne sait vraiment quelles sont les relations, et les intentions, exactes de Frédéric Forte et de Panagiotis Giannakis.
Les deux hommes, sur demande du président de Limoges, ont donc rendez-vous cet après-midi à Paris devant la Commission Juridique et de Discipline de la Ligue Nationale de Basket pour une conciliation. Cet organe, composé de neuf membres, proposera une médiation afin de trouver une solution à l’amiable. Néanmoins, son avis n’est que consultatif et n’a pas force de loi. Il n’est pas donc sûr que l’on soit fixé dès ce soir, et sur l’avenir de Giannakis, et donc, sur celui du CSP version 2013-2014.