L'ancien cycliste professionnel, qui travaille à Bordeaux, n'est pas surpris par les révélations sur le dopage de Laurent Jalabert lors du Tour de France 1998. Même s'il regrette cette nouvelle affaire à quatre jours du départ de la Grande Boucle.

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Dans son bureau bordelais de la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports, où il s'occupe notamment des contrôles anti-dopages, Christophe Bassons n'a même pas envie de sourire. Même si les faits lui donnent raison aujourd'hui, le pourfendeur du dopage dans le peloton à la fin des années quatre-vingt-dix, n'en tire aucune gloire. Car c'est un nouveau coup dur pour ce cyclisme que le tarnais aime tant. Après Lance Amstrong, Jan Ulrich, c'est une autre icône de ce fameux Tour de France 1998, marqué par l'exclusion de l'équipe Festina, qui tombe. La commission d'enquête sénatoriale, mise en place afin de réaliser un audit sur l'efficacité de la lutte antidopage en France, a rassemblé des éléments prouvant que Laurent Jalabert était positif à l'E.P.O il y a quinze ans.

 

Bassons est un " peu triste"

Christophe Bassons n'est même pas surpris: " ce n'est pas vraiment une information pour moi même si je suis un peu triste car Jalabert est une icône, le meilleur français depuis des décennies. Il a également été sélectionneur de l'équipe de France. C'est dommage pour notre sport aussi près du départ du Tour. Cela lève un peu plus le voile sur cette édition 98 où les coureurs étaient tous dopés. La vérité rattrape toujours le mensonge". L'homme qui avait quitté le Tour 99 car le peloton ne supportait pas ses prises de position sur le dopage, préfère élargir le débat: " Jalabert a d'abord nié et visiblement cela ne l'a pas gêné. C'est un problème. Mais au delà de cette affaire, ce qui me dérange le plus c'est le mauvais exemple pour les jeunes. Ils voient que l'on peut gagner des courses et beaucoup d'argent en se dopant sans être inquiétés pendant des années".
Membre de l'équipe Festina en 1998, Christophe Bassons, qui n'a pas été retenu pour le Tour de France cette année-là, était apparu comme l'un des trois seuls coureurs propres de la formation espagnole.
Reconverti dans le VTT ces dernières années, il avait été suspendu un an en mai 2012 par la Fédération Française de Cyclisme pour avoir manqué un contrôle antidopage lors des championnats de France. Mais l'Agence Française de Lutte contre le Dopage l'a blanchi en 2013 et la sanction, réduite une première fois à un mois de suspension, a finalement été annulée.
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