Le personnel qui travaillait à la remise en route du réacteur n°1 a dû être évacué à la suite d'un "rayonnement transitoire".
Le service de presse de la préfecture de la Vienne a confirmé l'évacuation du personnel de la centrale de Civaux qui travaillait à la remise en route du réacteur n°1, soit une douzaine de personnes. L'évacuation a eu lieu ce jeudi après-midi aux alentours de 15h. Le réacteur était en phase de maintenance avant sa remise en route lorsqu'on a constaté une source de rayonnement radioactif.
Plusieurs ouvriers ont donc été touchés par une dose de radioactivité pendant "un laps de temps très bref" selon les responsables de la centrale. L'origine de ce rejet radioactif n'a pas encore été identifié et il n'y a pas de radioactivité anormale détectée sur le reste du site.
Comment la radioactivité a-t-elle été détectée ?
A Civaux, Emmanuel Pedronneau, responsable du service de communication de la centrale, indique que chaque employé travaillant dans les zones potentiellement dangereuses est équipé d'un dosimètre électronique qui enregistre le niveau de rayonnement. L'un de ces hommes a donc remarqué un dépassement significatif de la dose de radiation habituelle.Pour autant les ouvriers sont équipés d'un deuxième détecteur passif, une sorte de film qui doit être développé comme une pellicule de photographie et qui dévoile tous les montants de radioactivité subis par celui qui le porte.
"Ces films sont en phase de développement", indique Emmanuel Pedronneau, "et tant que nous n'aurons pas la confirmation des premiers résultats enregistrés par les dosimètres électroniques, nous avons un doute sur la réalité d'un rejet radioactif".
L'Agence de Sûreté Nucléaire surveille de près l'évolution de la situation. Elle avait récemment épinglé dans un rapport la centrale de Civaux pour son manque de rigueur.