L'alternance d'épisodes de soleil et de pluie est en train de faire exploser la teneur de l'air en pollen de graminées, très redouté des personnes allergiques, selon le dernier bulletin hebdomadaire du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Les graminées regroupent de très nombreuses espèces de plantes qu'on appelle communément "herbes" ou "céréales". On en trouve un peu partout dans les prairies, sur les rochers, en forêt, dans l´eau, les fossés et les accotements de routes.
relève Gilles Oliver du RNSA qui souligne qu'en raison du mauvais temps, la période de pollinisation des graminées a cette année été "retardée de deux semaines" et qu'au lieu de s'achever fin juin, comme les années précédentes, elle devrait se prolonger jusqu'à la mi-juillet."Les graminées ont un potentiel allergisant très élevé"
C'est le moment de tondre les pelouses
Il ajoute que les pollens sont facilement dispersés par le vent. Pour en venir à bout, il n'existe guère que la pluie ou la tondeuse. "C'est le moment de tondre les pelouses", recommande d'ailleurs le RNSA dans son bulletin allergo-pollinique, tout en reconnaissant que cela ne devrait pas suffire à écarter les risques et que "les traitements seront donc encore nécessaires pour la semaine à venir".
Rhinites et conjonctivites
Les pollens présents dans l'air peuvent provoquer des réactions allergiques ou "rhumes des foins" chez des personnes prédisposées, voire chez des personnes non prédisposées. Les réactions varient en fonction du type de pollen, de la quantité émise et semblent en augmentation depuis 20 ans. En France, entre 10 à 20% de la population seraient allergiques à des pollens. Les symptômes les plus fréquents sont des rhinites (éternuements et nez qui coule), des conjonctivites (yeux rouges qui piquent) ainsi qu'une irritation de la gorge, mais pas la fièvre. Mais les pollens peuvent également provoquer des crises d'asthme et plus rarement des maux de tête accompagnés de fatigue.