Ce matin la Fédération de Motards en Colère a une nouvelle fois exprimé son mécontentement auprès de la mairie de Limoges, qui ne trouve toujours pas de solution satisfaisante pour régler le problème des stunters.
L'affaire dure depuis des mois.
Chaque vendredi soir jusqu'à une centaine de jeunes se réunissent en zone industrielle nord afin de pratiquer le stunt. Le stunt c'est une discipline consistant a réaliser des acrobaties en moto.
Depuis plusieurs mois les jeunes Limougeauds soutenus par la Fédération des Motards en Colère réclament que leur discipline soit officiellement reconnue et sécurisée. Pour cela ils ont frappés aux portes de la préfecture, afin d'obtenir un arrêté fermant à la circulation une portion de route quelques heures chaque semaine, et à celles de la mairie pour obtenir une piste dédiée. En vain...
Les stunters s'étaient approprié l'avenue des Cambuses, longue ligne droite très dangereuse, où ils croisaient régulièrement des poids lourds.
Il y a quelques semaines le problème a tout simplement été déplacé et il a été proposé aux stunters d'aller stunter quelques centaines de mètres plus loin rue Amédée Gordini. Ce qui a eu l'avantage de soulager les riverains de l'avenue des Cambuses (jusqu'alors gênés par le bruit des moteurs) mais pas de sécuriser la pratique puisque la rue est ouverte elle aussi à la circulation.
Ce week-end deux jeunes stunters ont trouvé la mort alors qu'ils pratiquaient leur discipline en Lorraine.
Ce matin la Fédération des Motards en Colère a choisi de réitérer ses sollicitations auprès de la mairie. Ils ont remis à un adjoint au maire une lettre dans laquelle il demande l'officialisation de la pratique, et la création d'un espace dédié et sécurisé.
Symboliquement ils se sont allongés devant la mairie durant quelques minutes.
Ecoutez cette interview de Thierry Durant, représentant de la Fédération des Motards en Colère :