La ministre déléguée aux personnes âgées s'est rendue lundi dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) près de Bordeaux. Elle s'est félicitée de la " situation contrôlée " mais appelle néanmoins " à la vigilance de proximité ".
La ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, a indiqué lundi à Mérignac (Gironde) que ses services n'avaient reçu " aucune alerte
fâcheuse " après les pics de températures enregistrés depuis ce week-end, jugeant la situation " contrôlée " mais insistant sur la " vigilance de proximité ".
" A ce jour, la situation est tout à fait contrôlée (...) Mon ministère n'a reçu aucune alerte fâcheuse dans les deux ou trois derniers jours ", a-t-elle déclaré à la presse lors de la visite d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dans la banlieue de Bordeaux.
L'Ile-de-France et le Rhône sont en vigilance jaune canicule, sur fond de " déclin de la chaleur ", a poursuivi la ministre, qui a salué " la vigilance des pouvoirs publics et des services de l'Etat, très présents ", ainsi que le dévouement des établissement d'accueil.
Dans ces structures, où il existe " une ou plusieurs pièces rafraîchies où l'on peut mettre les résidents quand c'est nécessaire ", " la vigilance est grande, l'attention est grande ", s'est-elle encore félicitée.
Il faut que la vigilance de proximité soit complète
Elle a aussi insisté sur la " vigilance de proximité " : " ce n'est nullement pour défausser les pouvoirs publics " mais il faut qu'elle soit " complète, que chaque français se dise : est-ce qu'il y a une personne âgée, une personne fragile dans mon entourage auquel il est opportun de demander des nouvelles, de frapper à sa porte (...) s'assurer qu'il y a des provisions, que la personne boit régulièrement ".
" Cette solidarité de chacun est seule capable de couvrir les interstices de méconnaissance qu'il peut y avoir dans les démarches publiques ", a-t-elle estimé.
" J'ai une très grande confiance dans les structures d'accueil (...) mais il y aura toujours des personnes non identifiées comme fragiles " et que, " parce que c'est le mois d'août ou le mois de juillet, plus personne ne vient voir pendant un certain temps ", a-t-elle encore dit.
Dix ans après la canicule de l'été 2003, qui avait causé la mort de 15.000 personnes en France, Mme Delaunay a estimé que " nos structures d'alerte et nos dispositifs de réaction sont bien rodés ". " Tout est perfectible ", a-t-elle poursuivi, et " le point qu'il faut sans aucun doute améliorer, c'est l'identification des personnes fragiles ou vulnérables qu'il faut signaler à la municipalité ", a insisté la ministre.