L'UNEF épingle les universités de la Rochelle et de Poitiers

Dans son rapport annuel transmis à la ministre Geneviève Fioraso, le premier syndicat étudiant pointe les mauvaises pratiques de deux universités régionales : des frais pédagogiques illégaux à la Rochelle et le tirage au sort des étudiants inscrits en STAPS à Poitiers. 

C'est une dérive que dénonce chaque année l'UNEF dans son rapport annuel transmis au ministère de l'Enseignement Supérieur. Selon le premier syndicat étudiant, vingt-quatre universités françaises imposeraient en effet à leurs étudiants des frais d'inscription obligatoires alors que les diplômes nationaux sont régis par des règles strictes.

8 euros de trop à la Rochelle ?

Parmi ces établissements, figure l'université de la Rochelle à qui il est reproché de demander 8 euros de frais présentés comme "des frais pédagogiques" mais qui n'auraient selon l'UNEF pas de justification légale.
A noter que sur les 24 universités épinglées, l'université rochelaise figure bonne dernière, loin derrière l'Institut national polytechnique de Toulouse (INPT), où l'inscription au diplôme d'ingénieur s'élève à 9.000 euros alors que le tarif en vigueur arrêté par la ministre est de 606 euros ! Sont également visés l'université de Grenoble 2 (800 euros de services "facultatifs" mutimédias); l'Agrocampus Ouest et Rennes 1 (750 euros en masters) et l'Université de Tours (150 euros en licence de droit franco-allemand).

Les recteurs saisis 

A propos de ces frais d'inscription illégaux, la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso "a demandé que soit procédé à l'examen rigoureux des informations" rendues publiques par l'Unef. "Les recteurs seront saisis pour rappeler à l'ordre les universités qui sortiraient de la légalité" et "le cas échéant, l'Etat prendra ses responsabilités pour y mettre fin", a-t-elle assuré. "Si les universités disposent de la possibilité de réclamer des droits d'inscription complémentaires, ceux-ci doivent être facultatifs dès l'inscription, correspondre à des prestations clairement identifiées et qui ne relèvent pas du coeur des missions de service public des universités", a également rappelé la ministre.

Tirage au sort à Poitiers

Autre dérive dénoncée par l"UNEF dans son rapport : "des tendances inquiétantes" consécutives à la pénurie de moyens dans les universités. Particulièrement visés : les filières STAPS, et notamment celle de l'université de Poitiers où le nombre de places (560 demandes pour 315 places) a tant diminué qu'il a été procédé cette année à un tirage au sort. Une pratique qui a suscité la polémique (voir notre rubrique "Aller plus loin"

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