Dans une interview parue ce lundi matin dans "Le Courrier de L'Ouest", la présidente de la région Poitou-Charentes se dit blessée par le comportement à son égard de l'ex-ministre de l'écologie. Ségolène Royal assure par ailleurs ne pas viser de poste de ministre.
L'interview est à lire ce matin dans les colonnes de nos confrères du "Courrier de l'Ouest". La présidente de la région Poitou-Charentes y règle quelques comptes avec l'ancienne ministre de l'écologie, Delphine Batho, qui fut par ailleurs l'ancienne porte parole de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle de 2007.
Guerre ouverte
Entre les deux alliées d'hier, le torchon brûle depuis plusieurs mois et la guerre est aujourd'hui ouvertement déclarée."Delphine Batho ne m'a plus adressé la parole depuis ma défaite aux primaires. Elle n'a jamais décroché son téléphone, ni répondu aux messages que je lui envoyais.
explique ainsi Ségolène Royal dans les colonnes de nos confrères. Et d'ajouter : "Cette attitude, je l'ai trouvée extrêmement blessante. C'est quand même moi qui lui ai offert une circonscription que j'avais prise à la droite en 1988 et que j'avais durablement installée à gauche",
Et quand la rédaction du Courrier de l'Ouest l'interroge sur les déclarations de l'ex-ministre de l'Écologie après son éviction du gouvernement Ayrault, Ségolène Royal estime que"si elle a eu si peu de soutien, c'est qu'elle s'est mal comportée sur le plan humain, vis-à-vis de Jean-Marc Ayrault, ce qui a beaucoup choqué".
Samedi, lors d'un pique nique de militants socialistes à Azay-le-Brûlé, sur ses terres deux-sévriennes, Delphine Batho avait à nouveau eu des mots très durs à l'encontre du gouvernement à qui il "faut trois mois pour démissionner un ministre du Budget suspecté de fraude fiscale et moins de trois heures pour limoger la ministre de l'Ecologie qui dit la vérité sur son budget".
Entrer au gouvernement, "ça n'entre pas dans mes projets"
Par ailleurs, la présidente de Poitou-Charentes a annoncé sa volonté de briguer un nouveau mandat lors des élections régionales de 2015. "Ma préoccupation actuelle, c'est la région. D'ailleurs, les élections régionales, c'est pour 2015. Il va falloir commencer à y songer, et je compte bien être candidate". Quant à une éventuelle entrée au gouvernement "ça n'entre pas dans mes projets", a-t-elle répondu, "d'ailleurs, il n'y a pas de remaniement ministériel en vue".Enfin, Ségolène Royal indique qu'elle se rendra à La Rochelle pour l'université d'été du PS "comme présidente de région". Elle était absente l'an dernier. Elle s'était rendue en Afrique du Sud pour préparer le congrès de l'Internationale socialiste, une organisation dont elle est vice-présidente.
