Ceux qui étaient dans la région les 25, 26 et 27 juillet 1983 s'en souviennent certainement. Des orages extraordinairement et extrêmement violent frappaient le Poitou-Charentes. Retour sur cet épisode qui a marqué de nombreux esprits.
C'est une histoire que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître. Et pour cause, cela s'est passé au mois de juillet 1983. Les 25, 26 et 27 juillet 1983 très précisément. Il y a trente ans tout juste. Durant ces trois jours, c'est un peu comme si le ciel était tombé sur la tête des Picto-Charentais.
Une ambiance cataclysmique
"Une ambiance cataclysmique". C'est ainsi que, dans son édition datée du 28 juillet 1983, le quotidien Sud Ouest évoque l'extraordinaire épisode orageux qui vient de frapper les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente : "De mémoire de Charentais, on n’avait jamais vu un tel ouragan dévaster une aussi grande partie du territoire avec une aussi grande violence. »
"La foudre est tombée sur la maison et nous avons subitement vu le plafond se plier en deux, dans un vacarme insoutenable. »
Une tempête historique
Tout a commencé à mal tourner au soir du 25 juillet 1983. Ouest Orages, qui consacre à cet épisode un dossier très complet, fait état de vents extrêmement violents; plus de 150 km/h relevés sur le marais poitevin et les environs de Niort. La circulation ferroviaire est bloquée, de nombreux campings sont évacués, les estivants sont en panique. Trois personnes trouvent la mort, écrasés par des arbres tombés; une dizaine d'autres est blessée. A Niort, une grue tombe sur un immeuble.Voyez cet extrait de notre journal régional du 26/07/1983.
Le lendemain, des orages de grêle exceptionnels prennent le relais. Ouest Orages toujours, évoque des grêlons de la taille d’une orange ramassés en Haute Saintonge. Puis dans la soirée, la nuit, et le jour suivant, le vent se déchaîne à nouveau. Les routes et lignes téléphoniques coupées se comptent par dizaines. Le sud de la Vienne est tout particulièrement touché par cet épisode d'une extrême violence. "Tornade", le mot fait à l'époque la une de la presse.
Outre le bilan humain, les dégâts matériels sont considérables. Récoltes endommagées par la grêle, toitures arrachées, arbres déracinés et entreprises sinistrées.