Les étudiants en recherche de logement peuvent compter depuis 2006 sur la Région Aquitaine pour se porter garante. La ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a annoncé aujourd'hui la création d'un dispositif expérimental similaire sur tout le territoire.
La recherche d'un logement est souvent le premier obstacle dans la vie d'un étudiant. Les propriétaires exigent dans la plupart des cas que les parents se portent caution (et à condition qu'ils justifient de revenus au moins trois fois supérieurs au montant du loyer).
Les étudiants, issus de familles monoparentales ou venant de l'étranger notamment, ont parfois du mal à remplir ces conditions.
Le Conseil régional d'Aquitaine avait imaginé en 2006 un dispositif d'aide appelé Clé Aquitaine. La collectivité se substitue alors au garant et offre une garantie de prêt pour que le locataire puisse financer son dépôt de garantie.
Depuis 2006, 4 190 jeunes ont bénéficié du système. Un fonds de 230 000 euros a été constitué par le Conseil Régional d'Aquitaine et la Caisse des Dépôts et Consignations. En contrepartie, l'étudiant bénéficiaire verse une cotisation de 6 à 9,75 euros par mois.
La région Aquitaine rencontre très peu de mauvais payeurs comme l'explique François Xavier Leuret, responsable du dispositif CLE en Aquitaine
L'Etat s'est donc inspiré de cette Clé Aquitaine pour tester à la rentrée un dispositif très similaire. L'annonce en a été faite aujourd'hui par Geneviève Fioraso, la ministre de l'enseignement supérieur. 2.000 étudiants bénéficieront de la caution locative étudiante dès la rentrée 2013
Deux mille étudiants bénéficieront de la caution locative étudiante dès cette rentrée 2013, a indiqué mardi la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, en visite sur le campus de l'Institut de recherche pour le développement Paris-Nord à Bondy pour inaugurer une nouvelle résidence étudiante.
"Le dispositif est en train d'être mis en place pour être le plus réactif possible, avec cette année un seuil de 2.000 étudiants et 20.000 l'année prochaine", a précisé Mme Fioraso, rappelant que ce dispositif est mis en place de façon expérimentale cette année.
"Il doit s'agir d'une étudiante ou d'un étudiant qui ne peut pas produire familialement une double caution" a-t-elle rappelé, notamment "les enfants de familles monoparentales" ainsi que "les étudiants étrangers qui ne disposent pas de beaucoup de ressources".
Le ministère de l'Enseignement supérieur et la Caisse des dépôts et consignations se portent caution à hauteur de 300.000 euros. Le Crédit coopératif, opérateur du dispositif, est garant à hauteur de 4 millions d'euros.
En contrepartie, l'étudiant bénéficiaire de cette aide versera chaque mois une somme correspondant à 1,5% de son loyer "pour faire face à des aléas", a expliqué la ministre, selon laquelle un tel système "responsabilise l'étudiant".
A.F.P