Trois élues écologistes ont appelé aujourd'hui le gouvernement à autoriser les apiculteurs à utiliser le dioxyde de soufre contre les frelons asiatiques, une technique jugée "efficace" par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et utilisée depuis longtemps.
Le dioxyde de soufre, utilisé depuis des années par les apiculteurs, n'a jamais été formellement autorisé pour la destruction des frelons asiatiques, qui sont des prédateurs pour les abeilles. Il a donc été présenté comme interdit dans une circulaire envoyée en mai aux apiculteurs.
Trois élues écologistes du Sud-Ouest, la députée européenne Catherine Grèze, la vice-présidente de la région Aquitaine Monique de Marco et la conseillère municipale de Bordeaux Marie-Claude Noël, avaient sollicité l'Anses, saisie du sujet par le ministère de l'Ecologie, pour connaître sa position.
Dans une réponse écrite rendue publique par les élues, le directeur général de l'Anses indique que l'agence a remis "aux ministères compétentes" un avis en date du 23 juillet sur l'usage du dioxyde de soufre (SO2).
Cet avis, précise le responsable de l'Anses, conclut que le dioxyde de soufre est "une technique efficace de lutte contre le frelon asiatique". "Les impacts sur l'environnement et en particulier les organismes non cibles sont très limités comparés aux autres techniques de lutte chimique", selon cet avis.
Cette réponse de l'Anses est "une victoire", ont réagi les trois élues dans un communiqué.
"La situation est urgente, le ministère de l'Ecologie doit maintenant prendre acte de cet avis et autoriser le dioxyde de soufre avant que le frelon asiatique ne se propage davantage", ajoutent-elles.
Introduit dans le Sud-Ouest en 2004 dans des poteries venues de Chine, le frelon asiatique est désormais présent dans une soixantaine de départements.
La technique utilisée depuis des années par des apiculteurs consiste à placer une petite bonbonne de dioxyde de soufre au bout d'une perche et à injecter le gaz dans le nid des frelons.