En appel, le rescapé du massacre d'Oradour-sur-Glane avait été condamné pour avoir émis des doutes sur le caractère forcé de l'enrôlement des "malgré-nous".
Dans son livre "Oradour-sur-Glane, le drame heure par heure", publié pour la première fois en 1992, Robert Hébras écrivait que, "parmi les hommes de main, il y avait quelques Alsaciens enrôlés soi-disant de force dans les unités SS".
C'est cette phrase, enlevée des éditions suivantes publiées à partir de 2004, mais rajoutée dans un nouveau tirage de 2008, qui a incité deux associations de malgré-nous à porter plainte contre le rescapé d'Oradour-sur-Glane.
Déboutées en première instance à Strasbourg en octobre 2010, les associations ont obtenu gain de cause en appel à Colmar en septembre 2012.
Robert Hébras a été condamné à verser un euro symbolique de dommages et intérêts et 10.000 euros au titre des frais de justice.
Très affecté par cette affaire, Robert Hébras demande "seulement qu'on enlève sa condamnation".
La cour de cassation examinera le pourvoi mardi.