Top 14 : Bordeaux-Bègles s'impose, Bayonne s'enfonce et encore une sévère défaite pour Biarritz

Pour cette 6ème journée, les Bèglais ont dominé Oyonnax (35-10), le Racing Metro a infligé aux Bayonnais sa première défaite (16-19) de la saison à domicile, et Toulouse impitoyable, écrase les Biarrots  ( 31-7) et les laissent toujours lanterne rouge .

Bordeaux-Bègles - Oyonnax (35 - 10)

Bordeaux-Bègles a fait respecter la hiérarchie en dominant facilement Oyonnax, bonus offensif à la clé. L'UBB, qui restait sur un revers à Bègles contre Montpellier (36-29), n'a cette fois-ci pas tremblé, se rassurant face à un visiteur venu avec un groupe légèrement remanié, qui retombe dans les travers de sa défaite de son revers de la 1re journée à Bayonne (39-11). Alors qu'ils craignaient la venue des joueurs de l'Ain, terreurs à domicile, les hommes de Raphaël Ibanez ont parfaitement mené leur affaire, aidés par une entame idéale (14-0, 11). En deux éclairs signés Connor -essai validé par la vidéo- puis l'inévitable Talebula, habile à la réception d'une passe au pied de Bernard, les Girondins éloignaient le spectre d'un stade André-Moga à nouveau maudit.
Il y a bien eu une alerte avec ce maul pénétrant gagnant conclu par Nemecek (15) pour l'USO, quelques mêlées mal négociées, mais dans l'ensemble la maîtrise fût aquitaine, à peine freinée par la pluie. Le centre Rey, sur un départ au ras d'un regroupement suivi d'une percée de 40 mètres plein axe faisait écho à ses ailiers supersoniques (21-7, 31) alors que la conquête oyonnaxienne commençait à donner des signes de faiblesse.
Cela se confirmait au retour des vestiaires avec deux nouveaux essai bordelais, le premier pour un doublé de Connor, opportuniste suite à un coup de pied à suivre de Brousse (55), puis du capitaine Madaule, qui jouait rapidement pour lui-même une pénalité à 5 mètres (68).

Déclaration de Raphaël Ibanez (manager de Bordeaux-Bègles)"Ils ont mouillé le maillot, les gars se sont donnés, ils ont été récompensés avec des essais. Il y avait surtout la bonne agressivité, saine, collective, avec beaucoup de présence sur la ligne d'avantage. L'équipe a pratiquement avancé tout le match, a gagné centimètres par centimètres, ce qui a permis à l'équipe de prendre confiance en elle. C'est positif. On a essayé d'assumer le fait de jouer à domicile, c'est quand même un atout même si les conditions n'allaient pas se prêter à ce qui fait par définition l'identité de l'UBB, un jeu fait de vitesse et de déplacement. Ce n'était pas le cas aujourd'hui. Les avants ont fait un immense travail, ils ont été très solidaires, organisés et ont finalement permis à nos trois-quarts d'alterner et de jouer avec plus de justesse. Je pense qu'Oyonnax, qui est sans doute venu faire un coup, repart avec beaucoup de regrets et des images fortes. On y part en février, ça donnera lieu à un magnifique combat mais cette première manche a été gagnée par l'UBB et les avants ont mérité d'être salués ce soir."

 

Bayonne - Racing Métro (16-19)

Pour cette confrontation entre deux équipes pas à l'aise à l'extérieur depuis le mois d'août, les conditions ont empêché de déployer du jeu, mais la maitrise
collective était supérieure du côté du Racing Métro. Avec une pluie constante qui s'est invitée après le coup d'envoi, les deux équipes, en sécurisant le ballon, offraient un spectacle peu attrayant en première période.
Cela donnait l'occasion aux buteurs, Bustos Moyano côté bayonnais, et Sexton pour le Racing Métro, d'inscrire les points avec deux pénalités chacun pour arriver à un score de parité (6-6) à la pause.
Avec le vent dans le dos, les Bayonnais croyaient avoir fait le break avec une nouvelle pénalité et une transformation de Bustos Moyano, concrétisant un essai en force de Fa'aoso (53e), mais les Franciliens ne lâchaient rien. Deux pénalités de Sexton et surtout un essai transformé de Gérondeau au ras d'un
regroupement (60e) donnaient un avantage de trois points aux hommes du duo Travers-Labit, qu'ils conservaient jusqu'au bout.
L'Aviron, qui n'a toujours pas gagné à l'extérieur, se déplacera à Toulon, dauphin de Clermont en tête du classement.

Christian Lanta (entraîneur de Bayonne) : "C'est une mauvaise soirée parce que dans l'état d'esprit, on y était, comme dans le volume et le combat. On a montré beaucoup de bonnes choses mais dans des matches comme ça, les détails comptent. Pour l'instant je fermais ma gueule, mais aujourd'hui, c'en est un petit peu trop avec l'arbitrage. Je crois qu'il y a deux arbitrages, un pour les gros, un autre pour les petits".

Toulouse - Biarritz Olympique (31-7)

Une cinquième défaite en six journées. Les Basques sont plus que jamais derniers du championnat alors que les Stadistes remontent dans la première partie du classement. 
Face à une équipe de Toulouse qui avait panaché son quinze de départ entre habituels titulaires (Huget, Fritz, Tekori, Maestri) et joueurs plus frais (Beauxis, Galan, Poitrenaud), le BO avait clairement fait le choix de faire tourner son effectif. Surtout concentré sur la venue de Grenoble le week-end porchain à Aguilera, le staff biarrot avait notamment titularisé cinq joueurs Espoirs, dont le centre Geoffrey Sella (20 ans), fils de l'ancien centre international Philippe Sella (111 sel.). Les jeunes pousses biarrotes n'allaient tenir que dix minutes. Le temps pour le Stade Toulousain de concrétiser sa première attaque sur un cadrage débordement d'école de son ailier Gear devant Couet-Lannes, aprés une belle passe de Camara
(7-0, 12e). Dominés dans les duels, comme en mêlée fermée, les Basques semblaient impuissants face à la quête de rachat d'un Stade Toulousain impitoyable. Lamboley, en puissance (19e) puis Johnston, poussé par tout son pack après une touche, corsaient logiquement l'addition (21-0, 30e). Réduits à 14 après le carton jaune de Guyot, le BO cédait une nouvelle fois, submergé par l'épreuve de force infligée par les Toulousains et conclue par Tolofua en force (26-0, 35e). Biarritz, qui ne s'est plus imposé à Toulouse depuis 12 ans, et qui possède la moins bonne attaque du Top 14, réduisait le score grâce à un essai en force de Brew (26-7, 65e). Moins en verve que durant le premier acte, les Toulousains, qui avaient procédé à de nombreux changements à la pause, franchissaient tout de même une dernière fois la ligne grâce à Fickou (31-7, 70e), pour finalement signer une troisième
victoire consécutive bonifiée dans leur antre d'Ernest-Wallon.

Déclarations de Didier Faugeron (entraîneur de Biarritz) : "A la fin du match j'ai tenu à féliciter tous les jeunes qui ont disputé cette rencontre. Pour plusieurs, c'était leur premier match en Top 14 et c'est une date importante dans une carrière surtout quand vous débutez face à une telle équipe. Nous étions obligés de faire tourner mais on peut être fier car ceux qui ont disputé cette rencontre ont mis les ingrédients nécessaires au moins dans l'investissement. C'est un début
de championnat compliqué mais on le savait car notre calendrier n'était pas facile. La semaine prochaine, on reçoit Grenoble mais je ne vois pas pourquoi la pression serait exclusivement sur notre équipe. On va la partager avec les Grenoblois".


Le résumé en images


 

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