Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, a mis en garde l'UMP contre la division, synonyme à ses yeux de "mort". Une prise de position affirmée, hier mercredi, à l'occasion du bureau politique de l'UMP.
Jean-Pierre Raffarin sera samedi 21/09 l'invité de l'émission "La Voix est Libre" sur l'antenne de France 3 Poitou-Charentes. En répondant aux questions de Jérôme Vilain, il devrait réaffirmer son opposition au non-cumul des mandats et revenir sur le débat qui a agité l'UMP à la suite des déclarations de François Fillon, qui n'assistait pas hier matin au bureau politique de son parti.Selon l'un des participants, Jean-Pierre Raffarin a insisté sur le fait que les membres de l'UMP "étaient condamnés à s'entendre" tout en revendiquant "l'éthique de (sa) diversité".
Pour lui, "l'UMP a surmonté ses divisions sur l'Europe, mais sur le Front national, elle ne pourrait pas le faire".
"Je fais de l'unité la raison d'être de l'UMP aujourd'hui" et "la seule chance pour les socialistes, c'est que l'UMP cède à la division", a également affirmé le sénateur de la Vienne.
L'ancien Premier ministre a également "remercié" Jean-François Copé d'avoir "une nouvelle fois protégé l'unité du parti". La veille, le président de l'UMP avait fait adopter au comité politique une position réaffirmant l'opposition du parti à la politique socialiste et "à tous les extrémismes et sectarismes". Cette position avait été adoptée à l'unanimité, y compris par M. Fillon.
Jean-Pierre Raffarin a également affirmé que l'UMP n'avait "pas le droit de décevoir ceux qui nous placent comme les leaders de la droite". "Finalement, on a un chef, on a un président, on est organisé, le problème, c'est qu'on a trop de sous-chefs", a-t-il affirmé, déclenchant des rires dans l'assistance.
De son côté Jean-François Copé a affirmé que la polémique déclenchée par les propos de M. Fillon sur le FN ont "été un mal pour un bien car elle nous a permis de réaffirmer clairement notre position : nous ne voulons d'alliance avec personne, ni les extrémismes ni le PS. Toute personne qui viendrait, au lendemain du premier tour, à faire je ne sais quelle alliance avec le FN, serait exclue dans la minute. Et ça, qu'on se le dise et on se le redira", a-t-il martelé.
Avec AFP