Philippe Le Ray a gloussé à plusieurs reprises, mardi vers 22h30 à l'Assemblée, entraînant une suspension de séance et la colère de Claude Bartolone.
La députée écologiste de la Vienne, Véronique Massoneau, a été interrompue à plusieurs reprises par des gloussements venus des bancs de l'opposition.
Une attitude insupportable de l'opposition lors de mon intervention #retraites #directAn
— Véronique Massonneau (@VMassonneau) October 8, 2013
En pleine intervention devant ses collègues à l'Assemblée nationale, la députée écologiste de la Vienne Véronique Massonneau a été interrompue par des caquètements aigus venus des bancs de l'opposition. Malgré ses protestations et celles du président de l'Assemblée, Claude Bartolone, les faits se sont répétés une troisième fois, entraînant une suspension de séance.
"Ils sont complètement avinés !"
L'auteur des gloussements serait le député apparenté UMP du Morbihan Philippe Le Ray, selon la députée et le blog de l'Express, "Les cuisines de l'Assemblée" qui a dénoncé en premier ces agissements. "Arrêtez, je ne suis pas une poule" s'est exclamée Véronique Massonneau en essayant de poursuivre son intervention lors des débats sur la réforme des retraites."Ils sont complètements avinés", s'est exclamé un député assis près de la députée EELV de la Vienne.
"Que l'on se transforme en cour de récréation, non. Que quelques parlementaires essayent de se transformer en oiseau lorsqu'il y a un parlementaire qui s'exprime, ce n'est pas acceptable", s'est indigné le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone."Il y a des comportements incroyables", a réagi Claude Bartolone avant de déclarer une suspension de séance.
Les députés examinaient l'article 2 de la loi sur les retraites et Véronique Massonneau commentait l'allongement de la durée de cotisation.
La vidéo de cet incident machiste à l'Assemblée Nationale :
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Claude Bartolone veut donner des suites
Pour Véronique Massonneau, cette attitude révèle le sexisme dont sont victimes les femmes jusque dans l'hémicycle. Un comportement qu’elle juge "indigne et dégueulasse". Des manifestations de sexisme avaient déjà eu lieu en juillet 2012 à l'Assemblée Nationale, ils visaient Cécile Duflot et Rachida Dati et venaient également des bancs de l'UMP. La députée EELV de la Vienne assure qu'elle va demander une sanction contre le député UMP du Morbihan, Philippe Le Ray. "Je voudrais qu'il y ait des sanctions quand il y a des comportements sexistes à l'Assemblée" nous déclare V.Massonneau jointe au téléphone.RT “@pcanfin: Quelle sera la sanction contre le député #UMP @PhilippeLERAY56. Ce sexisme dégradant ne peut rester impuni. @VMassonneau”
— François de Rugy (@FdeRugy) October 9, 2013
Le président de l'Assemblée Nationale, Claude Bartolone, a convoqué pour ce mercredi 9 octobre dans l'après-midi, une réunion des présidents de groupe pour évoquer les suites à donner à cet incident. Pour l'instant, le groupe UMP de l'Assemblée n'a pas pris officiellement position.
La seconde femme députée de la Vienne, la socialiste Catherine Coutelle, a témoigné son soutien à sa collègue d'EELV sur son profil facebook ce mercredi matin. "Les propos sexistes continuent de fleurir dans l'hémicycle. C'est insupportable." écrit-elle notamment.
Le député EELV de Loire-Atlantique, François de Rugy, prend également position sur son compte twitter en réclamant des sanctions et en nommant Philippe Le Ray.