Samu urgences de France pose un ultimatum aux autorités de santé. Les urgentistes demandent, une nouvelle fois, la mise en place de cellules chargées de la gestion des lits dans les hôpitaux.
Pour le syndicat médical, l’allongement de la durée d’attente aux urgences n’est pas dû à l’organisation des urgences, ni à l’augmentation des patients. Elle est liée à un problème plus large de gestion des lits dans les hôpitaux et d’admission des patients dans les autres services après leur passage aux urgences.
Samu urgences de France souhaite donc une meilleure prévision des besoins en lit, par le biais d’un outil anticipant les admissions programmées et non programmées.
Si aucune cellule de gestion des lits dans les hôpitaux n’est mise en place d’ici le 15 octobre, les urgentistes s'engagent à faire une grève administrative. En se concentrant uniquement sur le soin des patients, ils indiquent qu'ils ne perdront plus leur temps à essayer de trouver des lits en accumulant les coups de téléphone.
Dans un récent communiqué, l’association des médecins urgentistes de France relève que « le problème de l’engorgement des urgences n’est pas dû à un problème d’organisation des services d’urgences (…) mais à l’insuffisance de lits en aval ».
Les urgentistes refusent d’assumer plus longtemps, le fait de « laisser des patients âgés, fragiles, sur un brancard pendant des heures en absence de lit » ce qui pour eux relève de « la maltraitance institutionnelle ».
À partir du 15 octobre, pour chaque patient nécessitant une hospitalisation, les urgentistes continueront à contacter le correspondant de l’unité adaptée aux besoins du patient, mais, lorsqu'aucune solution simple pour hospitaliser le patient ne sera immédiatement accessible, les urgentistes cesseront d’appeler au téléphone tous les services, l’un après l’autre, à la recherche d'un lit ; la fonction de recherche d'un lit sera assurée par le directeur ou les personnes qu'il aura désignées.
Les urgentistes du CHU de Poitiers ne participeront pas à ce mouvement car ces tâches de recherche de lits sont déjà assumées par des infirmières référentes. Les hôpitaux de Niort, La Rochelle et Angoulême ne participeront pas non plus à cette grève administrative.