Les associations de protection de l'environnement dressent un bilan très négatif du dossier soumis au public. Pour rappel, Areva souhaite ouvrir un centre de stockage de 200 000 m3 de déchets radioactifs dans l'ancienne mine à ciel ouvert de Bellezane à Bessines-sur-Gartempe (87).
Selon Sources et Rivières du Limousin, une question reste toujours sans réponse : "d'où viennent les déchets que la société Areva veut ainsi stocker ?". Selon cette association, si Areva répond à cette question cela reviendrait pour Areva à reconnaître sa responsabilité dans la pollution des sédiments des étangts et zones humides recevant les eaux polluées des anciennes mines d'uranium et des stockages des déchets.
Les anciennes mines à ciel ouvert et galeries souterraines auraient-elles été mal réhabilitées ? Les déchets radioactifs qu'ils abritent contamineraient-ils vraiment l'environnement, comme le dénoncent les associations de protection de l'environnement depuis plus de 30 ans ?
Les associations Sources et Rivières du Limousin et HAB, Habitants et Amis de Bellezane demandent une réhabilitation complète des 70 anciennes mines du Limousin, la mise en sécurité des sites de stockage de déchets. Et souhaitent aussi la construction d'un nouveau site de stockage de déchets répondants aux exigences environnementales actuelles.
De son côté Areva explique que Bellezane est "le site le plus adapté pour ce projet de stockage". Areva déclare avoir une très bonne connaissance de cet ancien site minier qui a fait l'objet de nombreuses études dont une réalisée par l'Ecole des Mines de Paris et par les membres du Groupe d'expertise pluralistes sur les anciennes mines d'uranium du Limousin. Une étude, qui selon Areva, a montré "la parfaite maîtrise de la collecte des eaux. Le site de Bellezane est classé ICPE (Installation classée pour la protection de l'environnement) et bénéficie d'un plan de surveillance environnementale".
Pour Areva un certain nombre d'actions ont déjà été intégrées dans le projet de Bellezane afin de garantir des impacts limités sur l'environnement : prise en compte de la faune et de la flore spécifiques, mise en place d'un système de drainage, analyses dédiées de l'air et régulation de la circulation des camions pendant les travaux".
L'étude d'impact a été présentée le 1er octobre en CSS, Comission de Suivi des Sites, composée de représentants de l'administrations, de riverains, d'associations environnementales, d'Areva et d'élus. L'avis a été favorable par 23 voix sur 29.