France télévision : grève sur l'ensemble des sites du réseau

Les salariés de France Télévision sont en grève aujourd'hui pour marquer leur désapprobation du projet de la Direction nationale de supprimer des postes, 361 selon la Direction, 650 selon les syndicats. Bataille de chiffres, la grève de ce jour ne permettra pas d'assurer un journal.

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Pas de rendez-vous quotidien ce jour, pour nos téléspectateurs régionaux, le journal de midi et l'édition du soir ne seront pas assurés. Le plan présenté lors du dernier Comité Central d'Entreprise extraordinaire du 15 octobre dernier a motivé le dépôt d'un préavis de grève de l'intersyndicale réunissant les principaux syndicats de l'entreprise. Au terme de quatre négociations entre les parties, le préavis de grève a été maintenu, les syndicats estimant que la direction n'avait pas fait d'avancée, les directeurs généraux estimant qu'ils ne peuvent enlever un projet établi par le Conseil d'Administration de France Télévision.

La Direction nomme son projet, le plan de départs volontaires

Dans sa communication  la direction de France 3 explique aux salariés que le plan de départs volontaires ne sera pas une contrainte mais le choix du salarié. Il indique que des postes sont identifiés, que leur détenteurs seuls pourront demander à bénéficier de ce plan. Les bouleversements dans le paysage audiovisuel seraient à l'origine d'un réajustement des effectifs et ce avant 2015, date à laquelle France Télévision veut revenir à l'équilibre en matière budgétaire. En même temps, la direction présente un plan d'économies à faire dans les prochaines années, essentiellement sur les achats de matériels et sur les marges que les sociétés de productions extérieures demandent actuellement. La direction de France Télévision veut agir dans le cadre d'un plan global d'économies. Le recours au personnel non permanents sera diminué, à poste éligible pour le départ volontaire, le salarié peut refuser alors un autre salarié pourra demander à prétendre au départ si celui-ci produit la même économie que celle envisagée. La Direction de France Télévision est restée sur cette position de mise en oeuvre d'un plan de départs volontaires de 361 poste, durant les quatre réunions avec les organisations syndicales signataires du préavis de grève.

Les syndicats ne sont pas satisfaits par les projets de la Direction de France Télévision

Les syndicats se basent sur un autre document que le simple Plan de départs volontaires, ils ont en main le Contrat d'Objectifs et de Moyens auquel la Direction a apporté un avenant lors du Comité Central Extraordinaire de 15 octobre. Or lorsque les organisations syndicales décryptent le document elles aboutissent à un chiffre beaucoup plus important de suppression de postes. Au total, 650 emplois temps plein disparaîtraient d'ici à 2015 dans le consortium France Télévision, d'autant que la direction annonce pour 2015, un effectif de 9750 salariés dans l'ensemble des entreprises de France Télévision. 
Sur le Pôle sud-Ouest, une entité qui réunit plusieurs régions autour de l'Aquitaine, les suppressions de postes s'élèveraient à 22. Selon les organisations syndicales, le Contrat d'Objectif et de Moyens est mensonger, tout est mis en oeuvre pour diminuer les budgets de fonctionnement, mais aussi les recettes commerciales à hauteur de 300 millions €. Le document incriminé, selon l'intersyndicale, est fait de façon à fausser l'activité réelle. De source syndicale, la lutte n'a pas pour seul objectif de protéger l'emploi dans l'entreprise France Télévision, mais d'inverser la baisse d'activité provoquée par la direction, disparition de "Taratata", "des Mots de Minuit", les éditions locales. Selon les syndicats, c'est une casse du service public, c'est contre cette intention que les syndicats appelle à la grève afin de conserver la forme originelle de France 3, en l'occurrence.

Les syndicats soumettent comme propositions à la Direction d'autres alternatives, cibler les postes, une meilleure gestion de la pyramide des âges, de reprendre en interne la production de magazines, de diminuer les achats auprès de sociétés de production extérieures. Cette journée de grève est très observée des deux côtés, la direction veut apprécier les effets sur les antennes, les syndicats veulent apprécier la mobilisation afin de cerner le mécontentement contre ce plan de départs volontaires.

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