Commémoration des "fusillés pour l'exemple"

On estime que, durant toute la guerre, sur les 140 000 décisions de tribunaux militaires, il y a eu prés de 2 400 condamnations à mort, dont  600 ont été exécutées. Une rapport remis au ministre des Anciens Combattants préconise des pistes pour réintégrer ces soldats dans la mémoire nationale..

Certains ont craqué un jour, refusant de monter à l'assaut, malgré les ordres de leur officier, d'autres se sont mutinés. Un rapport d'historiens remis mardi au ministre des Anciens Combattants, Kader Arif, préconise des pistes pour réintégrer dans la mémoire nationale ces soldats français, souvent «fusillés pour l'exemple» par les leurs, entre 1914 et 1918.



Ces exécutions étaient l’application du Manuel du chef section d’infanterie de l’armée française : « Au combat, le sergent serre-file a un rôle essentiel, qui est celui d’empêcher les défaillances… Le salut de la Patrie exige que toute faiblesse, tout commencement de débandade, soient étouffés dans l’œuf, qu’hésiter à abattre un lâche, c’est peut-être sauver vingt ennemis ou faire tuer vingt Français »

Dans les troupes coloniales – des documents conservés dans les archives militaires en témoignent –, ces exécutions sommaires ont été particulièrement nombreuses. Il existe notamment à propos de tirailleurs d’Afrique du nord un ordre écrit de tirer au sort dix hommes et de les faire fusiller, tirage au sort explicite qui reprend le châtiment de décimation des légions romaines. L’ordre ayant été approuvé par écrit par le général Foch et exécuté le 15 décembre 1914 sur le front de l’Yser. Le sort des soldats coloniaux victimes toutes particulières de l’arbitraire durant cette guerre est un tabou qui reste à lever. 
















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