25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

 220.000 femmes par an ont été victimes de violences conjugales, mais moins d'une sur trois s'est déplacée à la police ou à la gendarmerie. Une journée pour sensibiliser l'opinion publique sur la question, l'occasion de faire le point.

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La violence à l′égard des femmes ne se limite pas à une culture, une région ou un pays particulier ni à un groupe donné de femmes au sein de la société. Les raisons profondes de la violence à l′égard des femmes résident dans l′ inégalité historique de pouvoir dans les relations entre les hommes et les femmes et dans la discrimination persistante à l′égard des femmes.(ref site internet ONU)


Les chiffres en France

Selon une enquête de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), près de 2 % des femmes ont subi, en l'espace de deux ans, des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.(novembre 2013).
D'après cette étude, 12,5 personnes sur 1 000 (1,2 % de la population) déclarent avoir été victimes de telles violences. Ce qui, rapporté à la population totale, porte le nombre de victimes déclarées sur deux ans à 540 000.

Les chiffres dans le monde

On estime que, dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie.
  • Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie.
  • Entre 500 000 et 2 millions de personnes font l’objet de traite tous les ans à des fins de prostitution, de travail forcé, d’esclavage ou de servitude, selon les estimations. Les femmes et les filles représentent près de 80 pour cent des victimes découvertes.
  • On estime que plus de 130 millions de filles et de femmes actuellement en vie ont subi des mutilations génitales féminines, principalement en Afrique et dans certains pays du Moyen-Orient.

Le numéro d'écoute 3919

Le 3919 est accessible du lundi au samedi, de 8h à 22h, pour le prix d'une communication locale. Ce numéro aiguille les victimes sur un réseau de 65 associations dédiées aux femmes victimes de violence. Ce sont des "écoutantes" formées et expérimentées qui reçoivent les appels. Le 3919 est un des services d'une association, la Fédération nationale solidarité femmes.
A compter du 1er janvier 2014. Il sera désormais ouvert 7 jours/7, anonyme et gratuit, y compris depuis un téléphone portable.


Le gouvernement double les moyens consacrés à la lutte

Présenté vendredi 22 novembre par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, il vise à «empêcher que les violences se forment», «à sortir les victimes de ce cycle infernal le plus rapidement possible» et «prévenir la formation des violences notamment par l’éducation et la sensibilisation du grand public», a déclaré la ministre.

Doté de 66 millions d’euros, il ambitionne de «ne laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale». Il comprend notamment 1 650 nouvelles places d’hébergement d’urgence, le doublement des effectifs de travailleurs sociaux dans les commissariats et gendarmeries ainsi que des mesures pour favoriser les plaintes et améliorer le recueil de preuves en cas de viol.

«Nous avons une part de responsabilité pour dénoncer l’insupportable», a déclaré la ministre en faisant référence au «troisième acteur» dans les affaires de violences: «la société, les témoins, les autres» qui sont «souvent démunis, parfois indifférents.»

Pour sensibiliser le grand public, une campagne audiovisuelle intitulée «contre les violences, libérons la parole» a été lancée vendredi, et le plan comporte des mesures visant à «mobiliser l’ensemble de la société» comme la formation des enseignants, magistrats, travailleurs sociaux ...

Le plan triennal (2014-2016) «va dans le bon sens» a réagi le mouvement Ni putes Ni soumises (NPNS) dans un communiqué. Cependant, l’association demande «un effort significatif» sur l’accueil des victimes car la création des 1 650 hébergements d’urgence «n’est absolument pas suffisante.» En outre, NPNS a salué «la généralisation des kits de viol et la formation de 350 intervenants sociaux dans les commissariats.»

Le gouvernement prévoit l’expérimentation d’un «kit de constatation en urgence» qui sera proposé aux SAMU, et devrait permettre une meilleure prise en charge de la victime d’un viol, en assurant les soins mais aussi les prélèvements nécessaires à la constitution des preuves et l’orientation vers un commissariat en vue d’un dépôt de plainte.

 

Plus d'infos
site du ministère du droit de la femme  : stop-violences-femmes.gouv.fr
S
ite internet de l'ONU : Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
a
ssociation ni putes ni soumises  : les campagnes marquantes 
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