Le résistant déporté, qui résidait à Peyrilhac en Haute-Vienne, est décédé mardi en fin d'après-midi à l'âge de 90 ans. Ses obsèques devraient être célébrées dans les jours prochains en Loire-Atlantique
Il avait passé 1009 jours en camp de concentration à Auschwitz. Depuis des décennies, il racontait son histoire aux jeunes générations au nom du devoir de mémoire. René Besse, qui était hospitalisé depuis plusieurs semaines au CHU de Limoges, est décédé mardi en fin d'après-midi.
Ce résistant déporté, est né le 14 mai 1923 à Créteil, en région parisienne, de parents originaires de Corrèze. Le 6 juillet 1942, il est parmi les 1 175 otages déportés à Auschwitz, qui seront connus sous le nom de "convoi des 45 000" en raison des numéros tatoués sur l'avant-bras gauche (de 45 157 à 46 326). René Besse, qui est enregistré à son arrivée à Auschwitz, le 8 juillet 1942, sous le numéro 45 240, fera partie des 119 survivants sur les 1 175 déportés.
Dès son retour en France en 1945, il décide de témoigner : il est, au titre de son action, homologué dans la Résistance Intérieure Française avec le grade de sergent et obtient en 1964 le statut de Combattant volontaire de la Résistance, et celui de déporté résistant. Il recevra également la Médaille militaire et la Légion d'honneur (grade de chevalier).
René Besse habitait à Peyrilhac en Haute-Vienne depuis 1983. Depuis son arrivée en Limousin, il poursuivait son action de "passeur de mémoire" dans les établissements scolaires de la région.