Journée mondiale de lutte contre le Sida : faites-vous dépister !

En France, 40 000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir. L'Aquitaine est la 5ème région la plus touchée, plus de 200 personnes ont découvert leur séropositivité en 2012. D'où la nécessité d’accroître l’efficacité du dépistage et de poursuivre l’effort de prévention.

6 372 personnes ont découvert leur séropositivité en 2012. Parmi elles, il y a eu environ 42 % de HSH (ce terme épidémiologique regroupe les gays, les bisexuels et tous les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes), la seule population où le nombre de découvertes augmente, 23 % de femmes et 15 % d’hommes hétérosexuels nés à l’étranger, 7 % de femmes et 10 % d’hommes hétérosexuels nés en France, et 1 % d’usagers de drogues.

Plus on est dépisté tôt, mieux c'est !

Jusqu’ à présent il fallait aller dans un laboratoire d’analyses médicales (test sanguin classique). Maintenant il est possible de faire un test rapide de dépistage sans passer par un laboratoire d’analyses ni aller voir un médecin avec AIDES, vous pouvez vous faire dépister en 30 minutes aussi souvent que vous le souhaitez., c'est rapide, gratuit et totalement confidentiel.
En 2014, des tests salivaires seront autorisés à la vente dans les pharmacies françaises.

Le reportage de Serge Guynier et Bernard Hostein-Aris

avec l'intervention de

  • Sokhna Cauvin, "Aides Gironde"
  • Raphaël Seine, délégué "Aides" Gironde
     

Les chiffres du Sida en Aquitaine

60 le nombre de nouveaux cas de sida et à plus de 200 le nombre de découvertes de séropositivité en 2012.
Le nombre de sérologies VIH réalisées continue de progresser, il a atteint 246 000 en 2012
Voir l'étude de L'ORS Aquitaine en association avec le Gecsa/Corevih sur la contamination par le virus de l'immunodéficience humaine en Aquitaine 

 

Les jeunes et le VIH

Selon selon les résultats d’une étude menée par l’Ifop et Maximiles pour Sidaction et ELCS (Elus locaux contre le sida), en novembre 2013,
86 % des jeunes Français de moins de 25 ans déclarent être bien informés sur le VIH. Une donnée stable (85 % en 2012) et encourageante, mais qui cache des disparités importantes, notamment en termes d’éducation scolaire sur le sujet.
En 2012, les moins de 25 ans représentent 12 % des 6 400 nouvelles découvertes de séropositivité en France (12 % des 6 087 découvertes de séropositivité en 2011).
Information scolaire
89 % des jeunes de 15-24 ans ont bénéficier d’une information scolaire sur le VIH, et ils sont plus nombreux qu’en 2012 à en avoir bénéficié plusieurs fois (40 %, + 2 points par rapport à 2012 et + 11 points par rapport à 2011).

Prévention et traitements
Sur les lieux où aller se faire dépister, 64 % (+ 1 point par rapport à 2012) des jeunes déclarent être bien informés, 63 % (- 2 points) déclarent l’être sur les préservatifs féminins et 61 % (+ 3 points) sur l’existence d’un traitement d’urgence en cas de prise de risque (relation sexuelle non protégée notamment). Mais seulement 51 % affirment être bien informés sur les traitements pour les personnes séropositives.

Sources d’information
Pour les jeunes Français aspirant à rester anonymes lors de leur recherche d’information sur le VIH, Internet reste de loin la principale source (38 %, dont 32 % privilégient les sites Internet et 6 % les réseaux sociaux) devant les médias télé, radio et presse écrite (23 %), qui semblent un peu moins intéressants comme vecteurs d’information et de prévention auprès des jeunes.
20 % s’adressent à leurs parents, 19 % à leur médecin, 14 % aux enseignants, 12 %  aux associations de lutte contre le sida.  une augmente très légèrement (+ 2 points). Enfin, 17 % des jeunes (contre 11 % en 2012) n’ont jamais cherché à se renseigner sur le VIH.

Un sujet encore tabou
27 % déclare en parler systématiquement ou le plus souvent avec un nouveau partenaire et 42 % occasionnellement ou jamais (soit moins d’un jeune interviewé sur trois) et 31 % déclarent ne pas avoir de relations sexuelles. La disposition à en parler dans ce contexte augmente cependant avec l’âge, 34 % des 19-24 ans se disant prêts à en parler contre seulement 18 % des 15-18 ans.
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