Elle a été inaugurée le 20 novembre dernier, journée internationale des droits de l'enfant. Elle rappelle que de 1963 à 1982, 1630 petits réunionnais ont dû quitter leur île et parfois leur famille pour un exil forcé en métropole. La plupart d'entre eux est arrivée dans la Creuse.
Ce déplacement d’enfants a été organisé sous l’autorité de Michel Debré, député de La Réunion à l’époque, dans le but de repeupler des départements victimes de l'exode rural. Beaucoup d'entre ces enfants ont travaillé dans des fermes.
En 2002, Jean-Jacques Martial, un Réunionnais exilé en 1966, et président du comité national des déportés de la Creuse a déposé plainte pour "enlèvement et séquestration de mineur, rafle et déportation ».
L'inauguration de cette stèle représente pour lui une reconnaissance "Elle va nous permettre d’avoir moins de souffrance car on ne peut pas effacer des années d’exil. (...) Cette journée, cette œuvre, cette reconnaissance, nous les dédions, à nous, mais également à tous les Réunionnais car c’est une histoire de La Réunion et de toute la France", a-t-il indiqué à Imazpress.
La stèle commémorative a été réalisée par l'artiste Nelson Boyer. Son emplacement n'a pas été choisi par hasard, au confluent des départs et des retours.
Voici un reportage diffusé en juin dernier sur France 2 qui raconte cette douloureuse histoire: