Estimée à près de six millions d'euros, la région Aquitaine versera la même subvention qu'en 2013, en raison d'un "service rendu aux usagers fortement dégradé". Elle ne veut plus continuer de payer toujours plus pour un service de transport de mauvaise qualité.
Alain Rousset (PS), président du Conseil régional d'Aquitaine, et Isabelle Boudineau (PS), vice-présidente en charge des Finances, ont rappelé
que "la région est régulièrement alertée par des messages d'usagers sur la situation des TER Aquitaine" et ont déploré que "le service rendu
aux usagers se soit fortement dégradé : ponctualité très insuffisante (88,6% à fin octobre 2013), contrôles insuffisants, incidents chaque mois (retards et suppressions) pour cause de manque de matériel roulant".
Contactée, la Direction régionale Aquitaine-Poitou-Charentesde la SNCF a indiqué qu'elle ne "s'exprimerait pas sur le sujet".
Dès le mois de décembre 2009, la région Aquitaine s'était plainte de "dysfonctionnements" sur le réseau TER. Elle s'était directement émue dans un courrier adressé en mars 2010 au président de la SNCF, Guillaume Pepy, des "problèmes de trains supprimés, trains en retard et défaut d'information des
usagers observés sur le réseau Ter Aquitaine".
En février 2012, suite à de nouvelles complaintes, la SNCF avait pris divers engagement dont "des moyens humains supplémentaires", "négocier avec la région Aquitaine un durcissement des pénalités" ou encore "finaliser un plan de progrès comprenant des indicateurs permettant une évaluation régulière".
La Région Aquitaine a rappelé qu'elle consacre un budget de 214,5 millions d'euros en 2013 à l'activité TER afin que plus de 370 trains circulent par jour et que plus de 35.000 voyageurs puissent emprunter le réseau au quotidien. "Depuis 2009, année de début de la convention, l'évolution annuelle moyenne constatée est de l'ordre de plus de 3% par an. Cette année, elle est de + 6,2%".