L'agence de Niort du transporteur Mory-Ducros emploie 62 salariés. Elle fait partie des 48 agences sur les 85 du groupe qui ne seront pas reprises par Arcole Industries. Les sites de Poitiers et de Champniers en Charente seraient maintenus mais perdraient des emplois.
Le Comité Central d'Entreprise de Mory-Ducros réuni aujourd'hui à Survilliers dans le Val d'Oise a examiné la nouvelle proposition faite par Arcole Industries, le principal actionnaire actuel, pour la reprise du groupe. Celle-ci permettrait désormais de sauver 2 150 emplois au lieu des 1 900 annoncés auparavant.
Une agence sur les trois supprimée en Poitou-Charentes
Cette restructuration présentée aujourd'hui au CE passe donc par la fermeture de 45 agences dont celle de Niort qui, avec 42 employés, était jusqu'à aujourd'hui le site le plus important de Poitou-Charentes. Les agences de Poitiers dans la Vienne et de Champniers en Charente resteraient ouvertes mais leurs effectifs devraient être revus à la baisse, 13 emplois à Poitiers et 18 à Angoulême devraient être supprimés.
Une offre de reprise améliorée au dernier moment
La direction a confirmé que l'offre d'Arcole Industries avait été améliorée au cours des discussions menées dans la nuit sous la houlette du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.Le transporteur emploie aujourd'hui 5 200 salariés et a déposé le bilan le 26 novembre dernier.
Chaque salarié licencié obtiendrait une indemnité supra légale de 7.000 euros. Parallèlement, la profession du transport routier "s'est engagée à repositionner 1.000 salariés de Mory" et le gouvernement a confirmé que 500 propositions d'emplois leur seront faites dans des entreprises publiques comme la Poste ou la RATP.
L'Etat se dit prêt à soutenir le projet d'Arcole via un prêt de 17,5 millions d'euros en contrepartie d'un plan social amélioré et d'un changement de l'équipe
dirigeante de Mory Ducros.
Issu fin 2012 de la fusion des entreprises Mory et Ducros, le groupe Mory Ducros a perdu 79,5 millions d'euros lors de son dernier exercice pour un chiffre d'affaires de 765,5 millions. Sa dette d'exploitation s'élève à 202,7 millions d'euros.
Le tribunal de commerce de Cergy-Pontoise doit se prononcer le 31 janvier sur les offres. Les deux autres offres, très partielles, ne devaient pas être présentées au CE, selon la CFDT Transports.