Un texte proposant de reconnaître la tragédie et le préjudice subis par 1600 enfants originaires de la Réunion et exilés en métropole entre 1963 et 1982, sera présenté à l'Assemblée Nationale le 18 février. Une grande partie de ces enfants avait été envoyée en Creuse.
Le texte présenté par la députée de la Réunion Ericka Bareights, évoque une "politique de migration forcée et de rupture identitaire" subie par ces enfants, des "familles décomposées" et un Etat Francais qui avait "renforcé le sentiment d'aliénation d'enfants à la fois reniés et oubliés".
Un de ces enfants, Jean-Pierre Gosse, avait témoigné de cet exil forcé. Il avait été placé à 15 ans comme garçon de ferme dès son arrivée de la Réunion et mangeait dans l'écuelle du chien. Son préjudice n'avait jamais été reconnu. La femme de Jean-Pierre Gosse, aujourd'hui décédé, se rendra à l'Assemblée Nationale le 18 février prochain. Parmi ces exilés, certains furent cependant bien accueillis par des familles creusoises.
Le député de la Creuse, Michel Vergnier, soutiendra ce texte et s'exprimera à l'Assemblée pour veiller à ce que les Creusois ne soient pas fustigés dans cette histoire tragique.
Notre reportage :
Intervenants
Ericka Bareigts
Députée de la Réunion
Michel Vergnier
Député-Maire de Guéret
Geneviève Gosse
Veuve de Jean-Pierre Gosse, exilé en Creuse en 1966
Proposition de résolution Réunionnais de la Creuse