Le basculement à droite de la CUB et de certaines villes de la région sont un coup dur pour la gauche. De ce scrutin, où se sont mêlés enjeux locaux et nationaux, il reste néanmoins quelques motifs de satisfaction aux socialistes et écologistes.
En difficulté à travers tout le pays, la gauche n'a pas été épargnée en Aquitaine. La perte de la CUB et le faible score du PS à Bordeaux sont symptomatiques de cette quasi bérézina. Quasi, car quelques résultats restent positifs pour la gauche. Si plusieurs villes ont basculé à droite, il en est une qui se distingue en faisant le chemin inverse. A Nontron en Dordogne, c'est la liste de Pascal Bourdeau (DVG) qui arrive en tête, avec 50,31% des suffrages. Le conseiller général devance la liste Divers-droite héritière du maire sortant, qui n'a pas souhaité se représenter.
Et de 5 pour Noël Mamère
Il partait grand favori, et dimanche soir, Noël Mamère a confirmé son statut. Le député - sans étiquette depuis qu'il a quitté EELV - l'a emporté au premier tour. Il reste maire de Bègles avec un score de 51,74%. Ce sera le 5ème mandat pour M. Mamère, qui bénéficiait du soutien des socialistes et des écologistes lors de cette élection. Seuls bémols : la forte abstention, près de 45%, ainsi que la progression du Front National, dont la liste se place quatrième avec 12% des voix. Dans sa déclaration, Noël Mamère a exprimé son souhait de "montrer de manière concrète que les gens se trompent quand ils se jettent dans les bras du FN".Parmi les autres résultats favorables à la gauche, on notera le score d'Alain David à Cenon. Il est crédité de 67,29% des voix et s'empare de la mairie au premier tour. Toujours en Gironde, c'est Jean Touzeau qui s'épargne un second tour et réalise un score de 60,34% à Lormont.
Dimanche prochain, les regards seront dirigés vers Bayonne, où la gauche et Henri Etcheto peuvent espérer l'emporter. Avec 35,26% des voix, il devance de 5 points son adversaire UDI, Jean-René Etchegaray. Etcheto sait qu'il faudra jouer serrer pour ravir la mairie à la droite, mais se montre optimiste.
#Bayonne : Henri Etcheto (PS) : "Je sais que la droite est profondément divisée, elle aura du mal à se rassembler" #Mun64000
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) 23 Mars 2014