Les listes de droite et du centre ont confirmé leurs bons scores acquis lors du premier tour. A l'issue de ces municipales, plusieurs villes basculent. C'est notamment le cas à Marmande ou Périgueux.
Après avoir assisté impuissante à la victoire d'Alain Juppé lors du premier tour, la gauche a passé une soirée difficile lors du "match retour" de ces municipales. Voici un état des lieux de la situation dans les grandes villes de la région.
Les villes qui basculent à droite
- Périgueux : d'une courte tête, c'est le candidat UMP Antoine Audi qui prend la tête. Le maire sortant Michel Moyrand a reconnu sa défaite, il abandonne son fauteuil pour 168 voix.
- En Dordogne toujours, la gauche abandonne Bergerac. Maire de 1995 à 2008, Daniel Garrigue récupère son écharpe. Il reçoit 46,09 % des voix, devant le maire PS sortant Dominique Rousseau (41,30 %).
- Marmande : la ville a subi un petit séisme avec la défaite de Gérard Gouzes. Il est largement défait, lui qui dirigeait Marmande depuis 31 ans. Avec 54,10% des voix, c'est le candidat de la droite Daniel Benquet qui triomphe. Notons que le Front National disposera d'un siège au conseil municipal.
- Pessac : Jean-Jacques Benoît, le maire sortant, est battu par le candidat UMP Franck Raynal. Ce dernier est élu avec 51,89% des voix, et fait basculer la ville à droite. Un résultat qui affecte Alain Rousset, le président PS du Conseil Régional et ancien maire de la ville. Il a d'ailleurs annoncé officiellement sur notre antenne son souhait de se présenter en 2020 pour faire revenir Pessac dans le giron du PS.
Les villes qui restent à droite et au centre
- Bayonne : c'est une division qui coûte cher. Soutenu par la précédente municipalité et par l'UMP, le candidat centriste Jean-René Etchegaray peut se frotter les mains. C'est avec seulement 26 voix qu'il l'emporte, bien aidé par une gauche incapable de s'unir. Le maintien de la liste indépendantiste (alliée au Front de gauche) a contribué à une dispersion des voix. Henri Etcheto (PS) est battu, " la volonté de changement des habitants a été trahie" a-t-il notamment déclaré.
- Biarritz : la ville reste au centre après ce second tour. Si le MoDem soutenait le candidat UMP-UDI, Max Brisson, c'est bien le centriste indépendant Michel Veunac qui rafle la mise, avec 51,63 % des votes. Il succède à Didier Borotra, un proche de François Bayrou.
Les villes qui restent à gauche
- Dax : Gabriel Bellocq est réélu avec un peu moins de 50% des voix. Il devance Jean-Pierre Bastiat et le candidat frontiste Christophe Bardin.
- Libourne : là aussi, le maire sortant PS est réélu. Philippe Buisson se place 9 points devant la liste conduite par l'UMP Jean-Paul Garraud. Il faudra aussi compter sur le Front National, qu récupère un siège au conseil municipal avec 10,29% des voix.
- Mérignac : le maire sortant, Michel Sainte-Marie, ne se représentait pas après 40 année à la tête de la ville. C'est son successeur désigné, le sénateur Alain Anziani,qui permet au PS de conserver la ville.