Jean-Pierre Raffarin à propos d'Alstom : 'L'Etat doit avoir une stratégie franco-allemande"

Ce matin chez nos confrères de RTL, le sénateur de la Vienne et ancien Premier ministre a dénoncé une absence de stratégie industrielle de l'Etat, marquant sa préférence pour une solution franco-allemande dans le dossier du rachat d'Alstom. 

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Invité ce mardi matin chez nos confrères de RTL, Jean-Pierre Raffarin s'est exprimé sur l'éventuel rachat d'Alstom qui emploie 18 000 personnes en France, dont 1 300 à Aytré, en Charente-Maritime. 

L'ancien Premier ministre et sénateur de la Vienne, s'est notamment demandé si la France est "pilotée", et a dénoncé une "absence" de stratégie industrielle de l'Etat que démontre à ses yeux l'affaire Alstom.

Chef de gouvernement en 2004 lors du sauvetage du groupe industriel français alors plombé par son endettement, Jean-Pierre Raffarin s'est  interrogé:

"La France est-t-elle pilotée ? Je suis extrêmement inquiet. Ce qui manque à la politique gouvernementale aujourd'hui, c'est le sérieux";  ajoutant ensuite:

On décide de l'avenir d'un grand groupe industriel  au cours d'un week-end, très rapidement, sans véritable stratégie.

Marquant sa préférence pour une solution franco-allemande avec Siemens, il a noté: "on nous avait annoncé un Airbus de l'énergie. Mais où est la négociation d'Etat à Etat avec les Allemands?"
"Je crains qu'il ne soit trop tard", a soupiré le responsable d'opposition. "L'Etat doit avoir une stratégie franco-allemande, mais cela ne se fait pas dans la précipitation, l'improvisation".

"La logique de l'industriel, c'est l'alliance avec l'américain General Electric plutôt qu'avec Siemens" a-t-il relevé. Mais "la responsabilité revient à l'Etat qui n'a pas bâti" de stratégie avec Berlin, "que ce soit dans l'automobile ou dans ce secteur de l'énergie".

Au cours de cette interview, Jean-Pierre Raffarin  a expliqué s'être opposé en 2004 à un rachat d'Alstom par Siemens parce que "ça passait par un démantèlement, ce que nous ne voulions pas et ce que je ne veux toujours pas. Donc nous avons fait une intervention de 720 millions d'euros, ponctuellement, pour bâtir une stratégie industrielle" et "rechercher des actionnaires qui viendraient renforcer le groupe, ce qui a été fait".

Retrouvez ici l'intégralité de cet entretien. 

Jean-Pierre Raffarin sur l'affaire Alstom : "La... par rtl-fr

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