Vers une France à 12 régions ? Le Poitou-Charentes fusionnerait avec le Centre

François Hollande devrait proposer le rédécoupage de la France en 12 grandes régions. Le chef de l'Etat qui a planché ce samedi 31 mai en compagnie de Manuel Valls sur la réforme territoriale devrait s'exprimer mardi prochain à ce sujet.

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Le Journal du Dimanche qui révélé cette information précise toutefois que "les arbitrages ne sont pas définitifs. D'autant que des présidents de région -socialistes- continuent de faire pression pour échapper aux mariages envisagés".
François Hollande devrait annoncer mardi 3 juin les principales orientations des projets de loi sur la réforme territoriale et détailler la carte finale des grandes régions ainsi créées.


Le regroupement du Poitou-Charentes et du Centre

La solution retenue par le chef de l'Etat découperait donc la France en douze grandes régions. 
Le Poitou-Charentes serait marié avec l'actuelle région centre (Orléans et Tours) et le Limousin fusionnerait avec l'Aquitaine alors que les Pays-de-la-Loire serait regroupés avec la Bretagne. 
Les fusions envisagées par le gouvernement : 
  • Poitou-Charentes et Centre
  • Limousin et Aquitaine
  • Bretagne et Pays-de-la-Loire
  • Nord-Pas de Calais et Picardie
  • Haute-Normandie et Basse Normandie
  • Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon
  • Auvergne et Rhône-Alpes
  • Bourgogne et Franche-Comté
  • Alsace-Lorraine-Champagne/Ardennes
La région PACA et l'Ile-de-France resteraient seules en raison de leur densité de population ainsi que la Corse.


Les départements pourraient changer de région

Selon le JDD, les regroupements se feraient tout d'abord en fusionnant les régions "bloc par bloc" mais les départements pourraient par la suite changer de région. Le gouvernement envisage qu'une dizaine de départements pourraient bouger.
Le cas de la Bretagne pose semble-t'il problème. Le projet présenté par le chef de l'Etat et le premier Ministre propose son ralliement aux Pays-de-la-Loire. Mais de nombreux élus bretons, dont le ministre de la défense et ancien président de la région, Jean-Yves le Drian, n'en veulent pas et plaident pour rester seuls ou réclament le retour à une Bretagne à cinq départements (en lui ajoutant la Loire-Atlantique).
Celui du Poitou-Charentes fait aussi l'objet de controverses. Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie et ancienne présidente de la région, après avoir opté pour un rapprochement avec le Centre, a récemment proposé la fusion du Poitou-Charentes avec les Pays-de-La-Loire. Une option vite dénoncée par quatre maires de grandes villes de l'Ouest plaidant pour un rapprochement Bretagne /Pays-de-la-Loire.


Raffarin : "le nord du Sud"

Cette proposition de Ségolène Royal a été interprétée par beaucoup dont Dominique Bussereau comme une façon d'échapper au mariage avec l'Aquitaine et d'éviter ainsi le leadership de son président Alain Rousset également président de l'Association des régions de France et d'Alain Juppé, maire de Bordeaux. Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime et Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne, tous les deux fervents partisans de la fusion avec l'Aquitaine avaient été les premiers à réagir.
C'est encore le cas ce dimanche matin. Jean-Pierre Raffarin sur son compte twitter reprend sa désormais célèbre phrase: "Poitou-Charentes est le nord du Sud". 
Les élus charentais ont également pris position pour le rapprochement avec l'Aquitaine. Cette annonce de fusion avec la région Centre ne devrait donc pas vraiment les satisfaire à l'inverse peut-être du Poitou.


Faire des économies

Deux projets de loi pourraient être présentés en Conseil des ministres le 18 juin, l'un fixant la nouvelle carte régionale et les nouveaux modes de scrutin et l'autre portant sur le volet des compétences.
S'agissant de textes "ayant pour principal objet l'organisation des collectivités territoriales", ils seront "soumis en premier lieu au Sénat", comme le prévoit
la Constitution. A cette fin, le Parlement pourrait siéger en session extraordinaire en juillet.
en juillet.
Cette réforme a pour principal but de permettre à l'Etat de faire des économies. Le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini, a estimé pour sa part qu'elle permettrait un gain "annuel de 12 à 25 milliards d'euros" sur un budget global des collectivités locales de l'ordre de 250 milliards d'euros.





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