Le président PS de la région Poitou-Charentes Jean-François Macaire a salué dans la carte territoriale proposée par l'Elysée le "point fort" du non-démantèlement de "l'entité Poitou-Charentes", même s'il convient qu'au Parlement, il peut encore "y avoir des évolutions".
Les élus régionaux de Poitou-Charentes, "toutes tendances confondues, avaient dans leur majorité souhaité que le territoire de la région ne soit pas démantelé, c'est un point fort que nous avions souligné", s'est félicité Jean-François Macaire.
Différentes options de regroupement avec des régions avaient été étudiées, et "nous prenons acte que c'est un regroupement des trois régions Poitou-Charentes, Centre et Limousin, qui a été acté par le président de la République", a déclaré Jean-François Macaire qui a succédé en mai à Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, à la présidence du Poitou-Charentes.
Pas favorable à un référendum
Il s'est dit conscient que "cela ne va pas satisfaire des élus de Charente et de Charente-Maritime", qui avaient exprimé sans détour leur préférence pour un rattachement à l'Aquitaine, au sud.C'est notamment le cas de Dominique Bussereau, ancien ministre UMP et président du Conseil général de Charente-Maritime, et du président PS de Charente, Michel Boutant.
Il s'est dit toutefois défavorable à un référendum d'initiative locale sur le sujet, comme l'avait évoqué M. Bussereau. "Car il s'agit là d'une décision nationale,
non locale. Sinon, on va vers un éclatement de la France en morceaux", a estimé M. Macaire.
Ce recours au référendum avait été également catégoriquement écarté par François Hollande, Ségolène Royal n'y semble également pas favorable.
Une région rurale autour de villes moyennes
Pour autant, le président du Poitou-Charentes a estimé que la carte présentée par l'Elysée est à présent "entre les mains du parlement, or il peut y avoir des amendements et évolutions aux lois qui sont présentées par le gouvernement".Pour lui, il faut désormais réfléchir au développement qui serait celui d'une région Poitou-Charentes-Centre-Limousin, une "région particulière, (qui serait)
une des plus importantes régions rurales de France, non articulée autour d'une grande métropole", et dont le modèle de développement "pourrait s'appuyer sur les villes moyennes.