Une centaine de salariés de l'usine a débrayé ce jeudi matin pour manifester leur inquiétude quant à l'avenir de l'entreprise; à Paris, les négociations se poursuivent avec les candidats au rachat d'Alstom.
Alors qu'à Paris, le bal des prétendants à un mariage avec Alstom se poursuit, à Aytré en Charente-Maritime, les salariés ont manifesté leur inquiétude. Près d'une centaine d'entre eux s'est rassemblée ce jeudi matin devant les portes de l'usine.
Le patron de General Electric doit être reçu à l'heure du déjeuner ce jeudi par le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg; Jeff Immelt devrait présenter une version améliorée de son offre initiale pour damer le pion à Siemens et Mitsubishi qui, en début de semaine, ont présenté une offre commune concurrente.
Les syndicats eux se montrent circonspects. "La meilleure solution est celle qui évitera le démantèlement du groupe Alstom", a ainsi commenté mercredi FO Métaux dans un communiqué, réclamant l'entrée de l'Etat au capital d'Alstom.
Alstom emploie environ 1 200 personnes à Aytré; 18 000 en France, sur un total de 90 000 dans le monde.
Voyez le reportage de Nathalie Combès et Joël Bouchon (intervenants : Patrick Corlay, délégué Force Ouvrière Alstom Aytré)