Alors que le tribunal de commerce de Poitiers examinait ce matin l' offre de reprise du groupe CEIT, les salariés de l'entreprise dont le siège est à Loudun se sont postés devant l'institution judiciaire en guise de protestation.
Le groupe CEIT a été placé en redressement judiciaire au début du mois d'Avril avec une période d'observation de 6 mois.
Spécialiste de l'aménagement intérieur de train, le groupe compte 5 sociétés: CEIT SAS, CEIT Ingeneering, Interballast Fibrelec à Loudun, Micheletti à Rorthais (Deux-Sèvres) Georges Halais Equipement à Morangis (Essonne).
Son dépôt de bilan le 29 mars a étonné et surpris. Les dirigeants locaux ont dû face à d'importantes difficultés de trésorerie alors que les carnets de commandes sont pleins. Une situation paradoxale pour cette usine, rachetée il y a un an par un fonds d'investissement américain. 140 personnes travaillent à Loudun, une soixantaine à Rorthais et quelques uns à Thouars.
Les salariés reprochent aux donneur d'ordre Alstom de ne pas avoir favorisé les négociations avec d'autres offres de reprise plus avantageuses pour l'emploi.
Le tribunal a examiné l'offre du groupe Barat installé dans le Loir-et-Cher . Il est constitué d'une holding et de 5 filiales. Il est le spécialiste mondial des portes secondaires de train et le leader européen des fenêtres et emploie 230 personnes.
Le tribunal rendra sa décision vendredi prochain.