L'Union Bordeaux-Bègles, qui n'avait jamais battu Montpellier à domicile depuis sa remontée dans l'élite, a mis fin à cette série en s'imposant (27-21), cette après-midi, au stade Chaban-Delmas, en clôture de la 5e journée de Top 14.

L'UBB n'est plus maudite. Elle qui ces trois dernières années avait baissé pavillon face aux Héraultais dans le vétuste stade Moga de Bègles, a attendu de se produire dans l'antre des Girondins pour s'offrir le quinze de Fabien Galthié, qui a encore livré un joli combat.

Du coup, les hommes de Raphaël Ibanez quittent la zone trouble du classement de ce championnat très homogène et se retrouvent désormais en bonne compagnie, celle des prétendants à la qualification.

Pour le MHR, cette défaite, qui s'est jouée à peu, un carton jaune de Ranger en fin de match et une mêlée un peu moins solide, c'est un léger coup d'arrêt après trois victoires de rang.

Du rythme, des initiatives, avec des combinaisons récitées parfaitement à l'instar de ses deux passes au pied par dessus de Bernard, une fois pour Connor, une fois pour lui même, débouchant sur deux essais de Talebula (7) et Marais (35) qui ont remis les Girondins devant au score: on s'est régalé.

Voyez le résumé de la rencontre et l'analyse de Matthew Clarkin, 3ème ligne et capitaine de l'Union Bordeaux Bègles, au micro d'Edmond Lataillade : 



Comme en face, François Trinh Duc et les siens avaient du répondant, la première période est passée très vite. Fidèles à leur réputation, les visiteurs profitaient de leur supériorité numérique (carton jaune pour Poirot) lors d'un gros temps fort pour aller derrière la ligne par Fall (25), essai accordé à la vidéo en raison d'un léger écran de Tuitavake.

Le deuxième acte, un peu moins enlevé, a vu les Héraultais tenter de recoller, ce qu'ils parvenaient à faire après un chassé-croisé des buteurs, grâce à l'apport de la puissance de Qera, dont la percée profitait à Fall qui doublait son compteur personnelle (62), remettant les deux équipes à égalité (21-21).

Le carton jaune de Poirot avait couté cinq points à ses couleurs, celui de Ranger (67), pour un placage également haut, avait des conséquences un peu plus dramatiques.

Bernard, sanctionnait de près le mauvais geste du Néo-Zélandais, puis la mêlée girondine se retrouvait en enfonçant sa vis à vis, pour trois points de plus qui sortaient Montpellier du bonus (27-21, 71).

Face à sa bête noire, l'UBB aurait pu réduire la voilure en terme de jeu, elle continua d'envoyer, quitte à tout perdre sur un contre. Mais sa mêlée, avec l'apport de Botha, Toetu et Taofifenua garda la main jusqu'au bout.Les déclarations

Raphaël Ibanez (manageur de Bordeaux-Bègles):
"C'était Montpellier en face, le leader du Top 14 jusqu'à ce week-end. Forcément ce sont des combats durs à mener et quand on sort vainqueur, il y a beaucoup de satisfaction. C'est comme sur un ring de boxe, parfois tu es dans les cordes, parfois c'est toi qui passes les bons coups. C'était une rencontre pas décousue mais acharnée avec des temps forts pour chaque équipe. Le mérite revient aux joueurs, à leur capacité à maîtriser un peu mieux la fin de la rencontre avec une détermination mentale, le minimum requis pour exister dans ce Top 14."

Baptiste Serin (demi de mêlée de Bordeaux-Bègles):
"C'était compliqué, on a fait un très bon match dans la solidarité et le combat, ce qui nous permis de gagner ce match. On savait comment ils allaient jouer, on les avait bien analysés à la vidéo. C'était notre bête noire, on a inversé la tendance. On s'est appuyé sur une grosse conquête, cela a été tout +bénef+ car cela nous a permis de mettre les pénalités dans les moments importants. Maintenant, on peut voir loin, tous les gros ont perdu chez eux sauf nous, c'est bon à prendre. Il faut qu'on reste invincible à la maison et qu'on aille chercher des points à l'extérieur".

Mario Ledesma (entraîneur des avants de Montpellier):
"C'est difficile de dire que ce match est à notre portée quand tu perds et que tu ne ramènes même pas le bonus. Je crois qu'on a montré chaque fois qu'on avait des ballons à négocier qu'on était dangereux mais on n'arrive pas à concrétiser. On manque de maîtrise pour l'emporter. La dernière mêlée, les trois dernières touches, on les perd. On a perdu un peu le fil". 

Benoît Paillaugue (demi de mêlée de Montpellier):
"On savait que cela allait être compliqué, que Bordeaux est une bonne équipe, qui met beaucoup de volume de jeu. On n'est pas surpris par le match qu'ils ont fait mais on est frustré de repartir avec zéro point. On ne peut pas dire qu'on a mal joué, cela a été un bon match de rugby, avec pas mal de rythme, les organismes étaient touchés par la chaleur en 1re mi-temps".

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