Les salariés du site Altia de Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne tirent la sonnette d'alarme: à 4 jours de l'audience devant le tribunal de commerce de leur repreneur potentiel Stéva, personne n'a accepté de mettre sur la table les 8 millions demandés par l'entreprise.
La condition de Stéva pour reprendre le site de l'entreprise Altia à Bessines-sur-Gartempe (87) était claire: une participation de 8 millions d'euros est nécessaire. Philippe Lassablière, le PDG de STEVA en a fait une condition indispensable le 9 septembre dernier lors de sa visite en Limousin, cette aide publique étant jugée nécessaire pour acquérir du nouveau matériel et relancer "un vrai projet industriel".
Hier soir, les potentiels investisseurs, à savoir le conseil régional du Limousin, l'Etat et et la BPI, la banque publique d'investissement, se sont entretenus. Tous trouvent le projet intéressant et certains souhaitent participer financièrement, tout du moins en partie.
C'est le cas du conseil régional et de l'Etat, mais ils ne peuvent apporter qu'environ un million d'euros, car ils doivent se conformer à une règle européenne d'anti-concurrence.
De son côté, la BPI veut bien investir mais pas sans remboursement de la part de la société Steva: une situation qui semble poser problème à l'entreprise, selon le syndicat FO qui tire ce matin la sonnette d'alarme. Il affirme que dans le projet de reprise du groupe Stéva, le financement nécessaire n'a toujours pas été apporté. Mardi prochain, le tribunal de commerce pourrait d'ailleurs condamner le site haut-viennois, qui emploie environ 160 personnes.
L'avenir du site de Bessines-sur-Gartempe semblerait donc fortement compromis.