Alors qu'un premier cas d’infection du virus Ebola contracté sur le sol européen a été détecté lundi en Espagne, la France pourrait, elle aussi avoir des cas de suspicion ou d'atteintes du virus. Le CHU de Bordeaux, comme neuf autres hôpitaux français, est en mesure d'y faire face.
Alors que la fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest est responsable de plus de 3300 décès pour plus de 6100 cas dénombrés (OMS), ce cas d'infection sur le sol européen inquiète et les observateurs s'attendent à voir d'autres cas apparaître en France d'ici la fin du mois d'octobre.
C'est dans ce contexte que l'OMS avait décrété dés le mois d'août dernier une mobilisation mondiale face au virus. Et la France peut accueillir des personnes infectées, car si "le risque d'importation du virus Ebola par le biais des voyageurs au sein de l'Union européenne est très faible", il "ne peut pas être totalement exclu" explique le Ministère de la Santé sur son site.
Bordeaux parmi les hôpitaux en alerte
Les hôpitaux mis en alerte auraient été choisis en fonction de critères précis ("présence d'un service de maladies infectieuses, d'un service de réanimation doté de chambres d'isolement, d'un service de médecine nucléaire, d'un laboratoire garantissant le confinement total des agents infectieux manipulés" selon Le Parisien).Les huit autres hôpitaux en alerte :
- l'hôpital d'instruction des armées Bégin à Saint-Mandé,
- l'hôpital Bichat à Paris, l'hôpital Necker - Enfants malades à Paris,
- le CHRU de Lille,
- le CHU de Rennes,
- le CHU de Strasbourg,
- l'hôpital nord de Marseille
- l'hôpital Croix-Rousse de Lyon.
Regardez le reportage d'América Lopez et Guillaume Decaix (diffusé le 12août 2014).
(Intervient dans ce reportage : le Pr Denis Malvy de l'Unité des maladies tropicales - C.H.U. de Bordeaux).