Le cabinet d'expertise Aptéis a remis vendredi un rapport au CHSCT de l'établissement infrapôle sud-ouest francilien, dont dépend Brétigny-sur-Orge. "L'accident du 12 juillet 2013 est avant tout la conséquence d'un dysfonctionnement organisationnel", souligne ce rapport
Le 12 juillet 2013, le déraillement d'un train Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge avait fait sept morts. Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF ont été mis en examen pour homicides et blessures involontaires dans l'enquête ouverte à Evry sur cette catastrophe ferroviaire.
Début juillet, un rapport d'experts judiciaires avait dèja sévèrement mis en cause
les règles de maintenance, et relevé "de très nombreuses lacunes" dans le suivi
et la traçabilité des opérations sur ce site.
Ce nouveau rapport précise que l'accident "a brutalement concrétisé des insuffisances en matière de prévention des risques qui résultaient de dérives et de désordres plus anciens
dans l'organisation du travail, dans ses modes d'encadrement, de pilotage autant que dans les moyens mis en oeuvre".
Il pointe du doigt, entre autres, une "banalisation du travail dans l'urgence", qui résulte du "retard de maintenance" d'un réseau vieillissant ...
"Ces dérives et ses désordres se sont amplifiés dans le temps sans que des mesures correctives à la hauteur des enjeux aient été prises" ajoute le rapport.
Contactés par l'AFP, RFF et la SNCF ont confirmé l'existence de ce rapport, mais
n'ont pas souhaité le commenter. Ce rapport n'est pas un document judiciaire. Il sera présenté aux membres du CHSCT le 12 novembre prochain.