Des chauffeurs polonais et bulgares ont été embauchés par le groupe Vinci pour transporter les cailloux de Luché-Thouarsais vers le chantier de la déviation de Brion-près-Thouet.
Une cinquantaine de chauffeurs routiers appuyés par les élus locaux manifestaient ce matin près du rond point de l'hippodrome de Thouars, à deux pas de la déviation de la RD 238.
Ils s'insurgent contre le choix du groupe Vinci qui a emporté l'ensemble du marché et qui a fait appel, pour le transport, à deux sociétés sœurs franco-allemandes qui salarient des chauffeurs polonais et bulgares. Or ce chantier est essentiellement payé par les contribuables des Deux-Sèvres via le conseil général.
« Sur le plan légal, explique Jean-Christophe Limousin, représentant de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), c'est inattaquable : faire appel à une main d'œuvre étrangère est autorisé. En revanche, il faut veiller à ce que soit respectée l'intégralité des règles en vigueur : honorabilité, garanties financières. Dans le cas de Brion, on a des doutes légitimes puisque les deux sociétés lorraines qui emploient des chauffeurs des pays de l'est ont été sanctionnées au printemps par la préfecture de Moselle à trois mois d'interdiction de faire rouler treize camions. » (Sources NR)
Ce chantier représentait un an de travaux pour les sociétés thouarsaises qui n'arrivent pas à expliquer la différence de tarifs de 300.000 € (sur un montant de 2 M€) entre les sociétés franco-allemandes et les sociétés thouarsaises.
Le reportage de Jérôme Vilain et Philippe Tanger
Intervenants:
- Jean Paul Garnier CFDT Transports
- Patrice Pineau Maire de Thouars