Cette pratique est définie par le portage d’un enfant vêtu simplement d’une couche et d’un bonnet entre les seins de sa mère ou contre le torse du père, strictement peau contre peau.
Invité plateau : Dr Olivier TANDONNET, PH, responsable de l’unité kangourou en néonatalogie, centre Aliénor d’Aquitaine groupe hospitalier Pellegrin, pôle pédiatrie CHU de Bordeaux
Date de diffusion : Lundi 3 novembre 2014 à 12H
La technique du peau à peau est considérée comme un soin proposé en salle de naissance et dans les services de néonatalogie mais elle nécessite de l’implication de la part des parents, une formation des soignants et une surveillance particulière car génératrice d’accidents notamment en salle de naissance.
La naissance est une période sensible où se noue un lien particulier entre le nouveau-né et sa mère : l’attachement.
Celui-ci se construit tout au long de la grossesse mais se met en place par un contact corps à corps à la naissance. Lors de ce moment privilégié se joue des éléments majeurs. La perturbation de ce processus peut entraîner des effets délétères sur l’équilibre physiologique et la structuration psychique.
Le peau à peau à la naissance permet la mise en jeu de mécanismes neuroendocriniens à la fois chez la mère et son nouveau-né permettant l’attachement. Il active la sensorialité du nouveau-né. L’ensemble des canaux de communication : toucher, audition, vue et surtout l’odorat sont stimulés. Il permet le maintien de la continuité entre les mondes intra et extra-utérins atténuant la brutalité du passage de la vie pré à post-natale.
Il permet aussi une plus grande réussite de l’allaitement maternel dont on connait bien les effets bénéfiques et une meilleure stabilité glycémique dans les heures suivant la naissance.
Dans les services de néonatalogie, les bénéfices de la pratique du peau à peau ont été largement démontrés sur la thermorégulation, la prise de poids, le sommeil, l’expression de la douleur, l’allaitement des enfants prématurés, l’amélioration des liens d’attachement et une diminution des infections nosocomiales.
Le peau à peau est pratiqué en salle d’accouchement, en suite de couche, en service de soins intensifs néonataux au CHU de Bordeaux sont la maternité – centre Aliénor d’Aquitaine accueille chaque année 5200 accouchements.
Source : CHU de Bordeaux