Ce mercredi 5 novembre a été marqué par de nombreuses manifestations d'adhérents de la FNSEA dans toute la France. Les quatre principales villes du Poitou-Charentes doivent maintenant nettoyer ou réparer certains dégâts commis. L'ardoise est salée pour les finances municipales.
La Rochelle, Poitiers, Angoulême et Niort, dans ces 4 villes, ce sont des centaines de tracteurs et des milliers de manifestants qui ont répondu à l'appel lancé par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. A chaque fois, le même scénario s'est reproduit avec épandage de lisier, lâcher de bottes de paille, pneus brûlés et installation de "fumier-drive" où les particuliers peuvent se servir gratuitement.Comme l'indique le proverbe québecois : "C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses", mais les services généraux des municipalités riaient jaunes en contemplant les dégâts. Poitiers a même dû annoncer hier soir l'interdiction de circuler dans la rue Victor Hugo, rendue glissante et dangereuse pour les 2 roues après un déversement massif de fumier. La rue a été rouverte à la circulation ce matin.
En détail maintenant,
La Rochelle a utilisé les services de 25 agents municipaux pour une facture totale de 35 000 euros.
A Poitiers, 25 agents également mobilisés pour une fourchette de prix estimée entre 40 et 50 000 euros.
Niort a dû utiliser 30 agents pour déblayer les 90 tonnes de fumier déposées par les agriculteurs : la facture sera sensiblement équivalente à celle de La Rochelle et Poitiers.
Seule la ville d'Angoulême n'a pas communiqué le prix supporté par la collectivité pour nettoyer la ville après le passage des cortèges.