Plusieurs centaines de chefs d'entreprise étaient rassemblés ce matin dans le XIIè arrondissement de Paris à l'appel de la CGPME pour protester contre 30 ans d'une politique qui a "bridé" l'économie. Même chose à Toulouse où près de 400 entreprises manifestaient également ce matin.
Cette manifestation, qui doit se rendre jusqu'au ministère des Finances, à Bercy, marque le début d'une semaine de mobilisation de l'ensemble des fédérations patronales. "Impôts, taxes, charges : trop c'est trop", indique l'une des banderoles visibles dans le rassemblement en cours place Félix-Eboué.
Le cortège devait s'élancer vers 10H30 en direction de Bercy.
Le mot d'ordre est "cadenASSEZ ", pour exprimer le ras-le-bol face à, disent-ils, un trop plein de réglementation et de charges qui empêchent les entreprises de se développer.
De nombreux cadenas sont prévus pour être accrochés aux grilles de Bercy. Certains ont été attachés à des chaines et entourent le cortège.
M. les ministres : bosser 70 heures par semaine pour gagner des clopinettes, venez j'assure la formation
peut-on lire sur les banderoles.Messieurs les élus, venez une semaine chez un artisan et vous comprendrez que la sueur ce n'est pas juste quand la clim' est en panne
Secrétaire général de la Fédération du Bâtiment de la Marne, Eric Brulé demande "de la simplification" dans son secteur comme dans les autres.
Fédéric Grivot, vice-président de la branche industrie de la CGPME, souligne que "les entreprises sont dans une situation d'exaspération la plus totale".
"Il faut visiter une petite entreprise industrielle pour se rendre compte de la complexité de cette réglementation sur la pénibilité, explique-t-il. Nous
avons l'impression que les membres du gouvernement ne sont jamais venus dans une entreprise".
"Il faudrait venir passer une échéance de fin de mois dans une PME pour voir comment ça se passe", demande-t-il encore, reconnaissant que le CICE "est la seule bonne chose faite par ce gouvernement".
Ces deux manifestations à Paries et à Toulouse marquent le début d'un mouvement qui devrait durer toute la semaine. 400 chefs d entreprises d'Aquitaine ont décidé de rejoindre la ville rose pour dénoncer 30 ans d'une politique qui a selon eux "bridé l'économie".
Reportage de Pierre Jean-Frison