Les repreneurs intéressés par Buroform avaient jusqu'à aujourd'hui pour déposer un dossier auprès du tribunal de commerce de Laval, mais personne ne s'est manifesté. L'entreprise de fabrication de mobilier de bureau basée à Valdivienne emploie 220 salariés, 90 dans la Vienne et 130 en Mayenne.

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Le 30 octobre dernier, le fabricant de mobilier de bureau a été placé en redressement par l'administrateur judiciaire du tribunal de commerce de Laval, à la suite d'un défaut de paiement. Michel Moinet, son PDG, expliquait à la Nouvelle République la pression qui portait sur la trésorerie de l'entreprise: « Nous avons un carnet de commande, mais il nous faut de l'argent pour acheter les matières premières. Nous devons donc trouver un repreneur dans les deux mois qui viennent.»

Un mois et demi plus tard, le tribunal de commerce de Laval dispose de tous les éléments pour prendre sa décision. Il doit se réunir mercredi, avec trois scénarios possibles:
• La désignation d'un repreneur et la conception d'un plan de reprise dans les prochaines semaines. C'est la solution espérée par les salariés et la direction.
• La liquidation judiciaire, avec poursuite d'activité.
• La liquidation judiciaire, avec fermeture immédiate et licenciement de tous les salariés. Ce scénario catastrophe est jugé peu probable.

Ce n'est pas la première fois que le sort de Buroform se retrouve devant la justice. L'entreprise est déjà passée la case redressement judiciaire et la désignation de repreneurs. Ever (de 2008 à 2010), H&N (2010-2011), puis Arféo (2011-2013) se sont succédés.

En janvier 2013, les employés avaient décidé de sauver Buroform par eux-même, en transformant l'entreprise en société coopérative (SCOP). Malgré un bon départ marqué par de bons chiffres au début de l'année 2014, l'aventure n'aura duré que 21 mois.

Quelle aide de la part des pouvoirs publics?

Les employés de Buroform ont déjà sollicité l'aide des pouvoirs publics pour la mise en place d'un plan de reprise aussi avantageux que possible. Dès l'annonce du placement en redressement judiciaire, ils avaient rencontré Carole Delga, Secrétaire d'État chargée du Commerce, de l'Artisanat et de l'Économie Solidaire au sein du gouvernement. Elle avait promis l'assistance de l'Etat dans la recherche d'un nouvel investisseur, doublée d'un renforcement des commandes publiques.

Jeudi prochain, une délégation de Buroform doit rencontrer Jean-François Macaire, président de la région Poitou-Charente, pour tenter d'aplanir d'autres obstacles. Les employés lui demandent d'intervenir auprès du propriétaire des locaux de Buroform, la Banque Française d'Investissement, pour demander une baisse de loyer. Pour l'instant situé à 120.000€ annuels, le bail est difficile à supporter dans le cadre d'une reprise.

Mise à jour: Selon France Bleu Poitou, aucun dossier n'aurait été déposé pour la reprise. Mercredi, le tribunal pourrait donc opter pour une procédure de liquidation, avec ou sans fermeture, ou donner plus de temps à des repreneurs pour se manifester.
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